Churchill
Ce samedi 20 février, l’asbl les Grignoux participera à l’action Still Standing for Culture, un rassemblement de circonstance qui réunit des travailleur·se·s de la culture, des lieux culturels et des fédérations artistiques.
Les lieux culturels — à quelques exceptions près — sont fermés depuis octobre 2020. Cette seconde fermeture est désormais plus longue que celle du printemps dernier. En un an, les salles de cinéma auront pu accueillir le public pendant… quatre mois. D’autres lieux culturels n’ont même pas eu la possibilité d’ouvrir entre les deux confinements.
Depuis un an, la culture sert de « variable d’ajustement » pour permettre à d’autres secteurs de fonctionner. Les différences de régimes sont de plus en plus indécentes, de plus en plus incompréhensibles. La culture est-elle désormais considérée comme si peu importante qu’elle peut être bafouée, oubliée, interdite ?
La réalité des travailleurs de notre secteur est extrêmement dure. La majorité des 170 collègues des Grignoux est au chômage de longue durée depuis l’automne… Sans oublier bien sûr d’être solidaire avec celles et ceux dans le secteur culturel qui n’ont pas droit aux indemnités ou qui ont perdu leur emploi.
Nous pensons évidemment aussi à nos spectateurs qui nous écrivent que nos cinémas incarnent le lien social, le partage de la culture, le bien commun, les découvertes conviviales et instructives. Que nos brasseries sont des lieux de détente, de rencontres, d’échanges, de fêtes, de rendez-vous… Nous leur manquons… et ils nous manquent.
Il est temps de nous retrouver !
Ce samedi 20 février, des actions seront organisées respectivement au cinéma Sauvenière, à Liège et au cinéma Caméo à Namur. Elles resteront symboliques : à travers elles, nous souhaitons que notre public puisse témoigner de sa solidarité au secteur cinéma et à celui de la culture en général.
À Namur : les travailleurs du cinéma Caméo mettront en place un système de « tickets suspendus » : ils se relaieront pour accueillir le public en l’invitant à utiliser un (faux) ticket de cinéma pour y inscrire un slogan, un mot, une phrase de soutien, un dessin évocateur. Ces faux tickets seront ensuite suspendus le long d’un fil qui restera visible toute la journée. L’action se déroulera de 10h à 16h. >> L'événement sur Facebook
À Liège : le public pourra aussi témoigner de sa solidarité en écrivant un message de soutien sur les fenêtres du cinéma Sauvenière. Une projection de films muets (Le criquet, Laurel et Hardy) sera aussi organisée sur les fenêtres de la brasserie, de 14h à 17h. >> L'événement sur Facebook
Toutes les mesures sanitaires seront bien entendu mises en place pour que chacun puisse y participer en toute sécurité.
L’action "Still standing for Culture" aura d’autant plus de sens qu’elle sera relayée le plus largement possible. Merci une fois encore pour votre attention, votre soutien et vos relais !
Dans le cadre du Festival Anima (qui se déroule en ligne à partir d'aujourd'hui jusqu'au 24 février 2021, pour rappel), le Caféo à Namur accueillera derrière sa vitrine les réalisations des élèves cours de Sérigraphie et d’Infographie de l’Académie des Beaux-Arts de Namur. La rue des Carmes prendra ainsi des allures de galerie d’art, le temps de l’événement...
N’hésitez pas à passer y plonger vos yeux et à scanner le QRcode qui vous enverra vers la programmation d'Anima : https://online.animafestival.be/
Les étudiants ont plus que jamais besoin de notre soutien en cette période de crise... N'hésitez pas à leur faire savoir votre intérêt et à relayer cette info.
Belle semaine Anima à vous... de chez vous !
© photos : les Grignoux⎥Olivier Calicis
À l’heure où un nouveau Conseil de Concertation retient l’attention de 11 millions de personnes, la FCB (Fédération des Cinémas de Belgique) publie une lettre ouverte pour alerter sur la situation du secteur cinématographique belge • Si les salles Art & Essai ont été soutenues lors du premier confinement via un fonds d’urgence, c’est tout le monde du cinéma qui souffre et réclame des mesures de soutien. La salle de cinéma n’est que la dernière étape d’un gigantesque travail de création qui passe par un très grand nombre de métiers et donc de travailleur·ses. Derrière ces 504 écrans éteints, ces 120.000 fauteuils vides, il y a tout un secteur qui s’effondre. Il est peut-être temps de penser à rallumer les étoiles ?
Durant toute cette semaine jusqu'au 7 février, toutes les antennes de la RTBF se mettent aux couleurs du cinéma belge pour vous offrir une programmation des plus intéressantes de films que vous avez pu voir dans nos salles.
Ceci est l'occasion pour nous de vous rappeler que les Grignoux ne se sont pas contentés uniquement de projeter ces films (quand nos cinémas étaient encore ouverts !) mais bien aussi de prolonger la réflexion grâce à des études en éducation permanente menées dans le cadre du programme "Écran large sur tableau noir".
Voici par exemple les études réalisées pour les films Girl et Noces.
En parallèle à notre collection de dossiers pédagogiques, nous vous proposons donc des analyses et des études en éducation permanente qui sont accessibles à tous, gratuitement...
Bonnes lectures aux éducateurs, animateurs et autres cinéphiles durant ce confinement prolongé !
>> Consulter le recueil d'études et analyses en éducation permanente
Comme vous, nous entendons les questions qui se posent actuellement sur les plateaux TV ou dans les studios radio : quel sera l'avenir des salles de cinéma après cette pandémie ? Vont-elles toutes résister ? Devoir "se réinventer" ? Les multiplex survivront-ils si les blockbusters filent directement sur les plateformes virtuelles et si le pop-corn est encore interdit devant les grands écrans ? Les plateformes vont-elles commencer à racheter des salles en Europe comme elles ont commencé à la faire aux États-Unis ? La diversité culturelle est-elle menacée ? Y aura-t-il assez de films à montrer à la reprise ? Comment les cinémas d'art & essai pourront-ils tirer leur épingle de ce "jeu" ?
Au-delà du fait que nous aimerions nous aussi, probablement un jour au micro, avoir la possibilité de nous exprimer sur ces questions qui nous concernent (quand-même !), nous vous demandons votre avis...
Nous sommes à peu près certains que vous serez nombreuses et nombreux à pousser à nouveau les portes du Parc, du Churchill, du Sauvenière ou du Caméo dès qu'elles seront à nouveau ouvertes. Mais qu'en sera-t-il de vos ados ? Ou de vos connaissances qui se disent "cinéphiles occasionnelles" et attendent désormais peut-être plus impatiemment le prochain épisode de leur série du moment que les sorties du mercredi ? Qu'attendez-vous de notre programmation dès que les projecteurs se rallumeront ? Des rencontres, des classiques, de l'expérimental, des cycles (Bacri, par exemple), des documentaires, des moments festifs, de grands frissons ? Nos brasseries font-elles impérativement partie de vos soirées cinéma ? Faut-il prolonger l'opération "Cinépilou" en salles ? Ou organiser l'une ou l'autre séance "à la demande" ? Intensifier les projections en plein air dans la cour du Sauvenière ? Dites-nous...
Réécoutez les échanges intéressants de ce matin sur La Première - RTBF et faites-nous part de vos suggestions, que ce soit sur notre page Facebook ou par mail via l'adresse contact@grignoux.be. Nous les lirons !
Merci encore pour vos nombreux messages de soutien au quotidien...
Les Grignoux.
Très chouette séquence entendue ce matin sur les ondes de la RTBF chez une famille "fan" des Grignoux et de Cinépilou : Pauline (9 ans) et Adrien (5 ans) ainsi que leurs parents ont accueilli une journaliste pour lui parler de leurs vendredis soirs !
"C'est devenu un petit rituel, une soirée cocooning dans cette période Covid où nous n'avons pas beaucoup d'activités. C'est une soirée détente pour toute la famille"...
Les équipes d'Ecran large sur tableau noir, du Parc Distribution et des Grignoux sont ravies de pouvoir apporter cette bulle de légèreté au sein des foyers... Merci pour votre soutien aux salles de cinéma durant cette difficile période, vivement pouvoir vous y retrouver !
Réécoutez ou découvrez ce chouette reportage ci-dessous.
Il n’est pas dans nos habitudes de rendre un hommage posthume à un acteur aussi promptement, on préfère le faire sur grand écran. Mais là, celui-là, il va vraiment nous manquer... Qui va désormais nous rendre le sens de la fête, le goût des autres, un air de famille ou place publique ? Jean-Pierre Bacri a accompagné nos salles depuis plus de 40 ans. En bon grincheux râleur, on lui aurait même bien décerné le titre de « Grignoux d’honneur »...
Alors voilà : que penseriez-vous de l’idée, cet été en pente douce, de se refaire un Bacri en plein air dans la cour du Sauvenière ? Si cela vous dit, faites-nous des propositions... Ciao l’artiste... et bonjour à Kennedy !
Envoyez-nous vos commentaires sur notre page Facebook ou par mail à contact@grignoux.be
Dans la continuité de l'action StillStanding For Culture en juin dernier, et de la carte blanche "La culture n'est pas une variable d'ajustement" que Les Grignoux ont cosignée aux côtés de 650 organisations le mois dernier, une action est organisée ce samedi 16 janvier à 17h30 à Bruxelles.
Initiée par des artistes, travailleuses et travailleurs de la culture, associations socioculturelles, collectifs et fédérations des arts et de la création, elle prendra la forme d'une manifestation-cabaret-satirique pour publics et policiers. Avec l'intention de rappeler au monde politique l’essence et l’importance de la culture, de contester l'inégalité de traitement flagrante dont le secteur culturel est l'objet dans la gestion de cette crise, de revendiquer que le poids des mesures actuelles soit réparti sur l’ensemble de la société...
Diffusée en live sur les réseaux (dont ceux des Grignoux) et projetée sur les façades de certains lieux culturels, cette performance aux allures de cabaret se clôture par une minute de silence, en soutien à ce champ d’activités protéiforme et à ces multiples disciplines actuellement mises sous cloche.
>> rejoindre l'événement sur Facebook
Le secteur culturel, comme d’autres, subit de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire. Mais il subit, plus que d’autres, une inégalité de traitement flagrante dans la gestion de cette crise. L’accès à la culture est pourtant un droit fondamental qui, comme l’accès aux soins, à l’éducation ou à la justice, ne peut être sacrifié sur l’autel des chiffres. Bien plus que défendre le travail de tout un secteur et son économie, bien plus que se soucier de la survie de métiers aujourd’hui menacés, défendre la culture c’est affirmer une vision du monde. C’est protéger les droits culturels du public et des citoyens. C’est considérer que nous ne sommes pas que des êtres biologiques, que les liens sociaux et la créativité sont nécessaires à la santé mentale. C’est sanctuariser un bien démocratique indispensable au fonctionnement de toute société, a fortiori en temps de crise et d’incertitudes. C’est rappeler que les organisations culturelles remplissent des missions de service public, dont la continuité n’est plus assurée depuis 10 mois.
Nous réaffirmons donc, à l’instar des actions Still Standing en juin dernier et de la carte blanche parue dans la presse le 22 décembre et portée par 650 organisations, qu’il n’est pas acceptable de traiter la culture comme une banale variable d’ajustement. La distinction entre “essentiel” et “non essentiel” est un simplisme économique qui renforce une société à plusieurs vitesses. C’est un choix idéologique qui doit cesser de guider les décisions politiques au risque de créer des conséquences néfastes et irréversibles.
D’un point de vue sanitaire, les lieux culturels sont des endroits sûrs soumis à des protocoles stricts, validés par des virologues, dont aucune étude n’a démontré qu’ils seraient propices à la propagation du virus… en tout cas pas plus que d’autres espaces de rassemblement qui, eux, sont en activité. Or, si la solidarité est l’un des maîtres-mots dans la gestion de cette crise, nous demandons qu’elle s’applique entre les différents secteurs, afin de répartir le poids des mesures sur l’ensemble de la société. Et de permettre à tous de fonctionner, même en régime réduit et pourquoi pas à tour de rôle.
Nous affirmons que le gouvernement se trompe lourdement sur le rôle et l’importance de la culture. Le silence et l’indifférence affichés par le monde politique, le report sine die de toute perspective, ne peuvent plus durer. Nous exigeons dès aujourd’hui des réponses concrètes, concertées et créatives de la part de nos représentants.
Écrire que l’année 2020 fut compliquée pour les Grignoux est une douce litote. Deux mois et demi d’ouverture en début d’année, puis quatre mois à jauge réduite, avec peu de films porteurs à proposer au public cet été, avant un reconfinement qui est loin d’être achevé ; avec les brasseries fermées elles aussi, c’est la grande majorité des métiers des Grignoux qui ont dû être mis en sommeil.
En 2020, nous avons accusé une chute de fréquentation majeure pour l’ensemble de nos 13 salles (-68% à Liège et - 66% à Namur - nous sommes en deçà de 200.000 entrées, contre 608.000 en 2019).
C’est « mieux » (si l’on peut dire) que ce qui est annoncé par la France et par ceux des grands multiplexes belges qui ont déjà communiqué leur bilan, et qui annoncent une chute qui va de 70 à 80% (voire 85%) pour certains.
On peut trouver deux explications à cette différence :
Tout d’abord, les salles d’art et essai sont moins dépendantes des « blockbusters » adultes et enfants que les multiplexes. Et ces cinémas n’ont pu compter sur aucun film « porteur » pendant l’été, à part Tenet, sorti en toute fin d’été et qui a eu un succès plutôt controversé.
De surcroît, nous avons réellement été soutenus par notre public cinéphile entre juillet et octobre. La programmation des Grignoux, qui mêlait films « pointus », documentaires, films classiques et sorties traditionnelles art et essai, a réellement payé malgré le très beau temps, le port du masque obligatoire en salles et les jauges réduites.
Pendant les quatre mois de réouverture partielle cet été, on remarque que ce sont les films du patrimoine, les documentaires ou les séances avec présentation ou animation qui ont attiré du public.
Notons aussi que le programme de matinées scolaires auquel les Grignoux attachent tant d’importance, que ce soit pour le fondamental, les primaires ou le secondaire, n’a cette année fonctionné que jusqu’à la mi-mars, soit à peine deux mois et demi. En effet, en septembre, il n’y a eu que quelques séances pour les tout-petits avant que l’épidémie ne reprenne vigueur.
Meilleurs taux d’occupation par salle cet été :
- Le miroir
- The lighthouse
- Fight Club
- St-Nicolas est socialiste
- Corpus christi
- Adieu les cons
- Yakari
- Tenet
Le top 10 des meilleures entrées 2020 n’a pas beaucoup de sens puisqu’il mêle des films qui sont sortis dans des salles en pleine capacité et d’autres en jauge réduite, parfois jusqu’à 30%. Le voici néanmoins avec les réserves de rigueur :
- 1917 : 13 989 - film sorti avant le 1er confinement
- Tenet : 5 940 - entre 2 confinements (jauge réduite)
- Les filles du Docteur March : 5 208 - film sorti avant le 1er confinement
- La bonne épouse : 4 362 - entre 2 confinements (jauge réduite)
- Yakari : 3 888 - entre 2 confinements (jauge réduite)
- Jojo rabbit : 3 494 - film sorti avant le 1er confinement
- Scandale : 3 359 - film sorti avant le 1er confinement
- Antoinette dans les Cévennes : 3 223 - entre 2 confinements (jauge réduite)
- Judy : 2998 - film sorti avant le 1er confinement
- L’Odyssée de Choum : 2 225 - sorti pour Anima et puis en été (jauge réduite)
Il nous est difficile de nous prononcer sur ce que sera l’année 2021. Nous pouvons juste rappeler aux responsables politiques que les lieux culturels (cinémas, théâtres, salles de concert...) ont prouvé qu’ils pouvaient s’adapter à un protocole sanitaire strict, et que nous comprenons de moins en moins les incohérences des décisions du CNS lorsque nous constatons (par exemple) des aéroports bondés alors que nos salles restent fermées. Quitte à jouer une fois encore les Cassandre, nous voulons redire que la fermeture des lieux culturels nuit gravement à la santé mentale, à l’éducation. Elle augmente encore un peu plus les inégalités sociales, elle restreint les plus jeunes dans leur processus d’éducation.... Il est urgent que le secteur puisse obtenir des perspectives claires et sur un long terme pour pouvoir organiser une réouverture de façon intelligente et raisonnée.
Même si la photo de l'article de la RTBF ci-contre ne ressemble probablement pas à votre salon (!), cela fait un peu plus d'un mois que Cinépilou vous propose des séances de cinéma pour petits... à la maison !
L'occasion de faire le point sur cette opération dont les objectifs principaux sont de maintenir le lien avec le (jeune) public mais aussi de soutenir les cinémas indépendants de la partie francophone du pays. Un projet mené par les équipes d'Écran large sur tableau noir et Le Parc distribution...
"L’une des choses très importantes que nous voulions préserver, c’est l’idée de la séance […] C’est le rendez-vous auquel on peut se préparer et le fait de savoir que l’on est plusieurs à regarder le film ensemble. Alors là, évidemment, on n’est pas dans la même salle. Mais on est quand même 500 familles à regarder le film au même moment. […] Actuellement, tout ce qui est en ligne, dématérialisé, il n’y a plus cette idée de rendez-vous. Or, notamment pour le public familial, c’est quelque chose qui est très gai. C’est-à-dire que les enfants peuvent s’y préparer, ils peuvent se réjouir. Cela permet de cadrer les choses. On sait qu’on est ensemble. Nous voulions vraiment rester dans une perspective de cinéma, de lien entre les salles et leur public"
Le prochain rendez-vous Cinépilou est fixé au samedi 2 janvier avec ERNEST ET CELESTINE EN HIVER, un programme de quatre courts métrages tout en délicatesse pour les tout-petits à partir de 3 ans !
Achetez votre ticket familial et soutenez votre cinéma préféré :
>> https://www.grignoux.be//fr/evenement/1061/ernest-et-celestine-en-hiver-en-ligne-
Vous êtes déjà 5400 (!) à avoir signalé votre intérêt pour cette séance dans l'événement FB ci-dessous :
>> https://www.facebook.com/events/1329758454065317
Heureusement, il y aura de la place pour tout le monde ! Bienvenue à vous...