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affiche du dossier BlacKkKlansman - J'ai infiltré le Ku Klux Klan

Thématiques abordées

Histoire,Société,Politique,Recherche documentaire (Internet)

Aspects du film analysés

Sens du film,Vérité et fiction,Mise en scène

Mots-clés

États-Unis
ségrégation
racisme
Afro-Américains Afroaméricains
police
Ku Klux Klan
suprémacisme


BlacKkKlansman - J'ai infiltré le Ku Klux Klan

de Spike Lee

  • Indication
    États-Unis, 2018, 2h15
  • Genre
    Historique, Policier / Thriller
  • Public scolaire
  • Langue
    version originale anglaise
  • Format
    28 pages, 210 x 297, 6.30€
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BlacKkKlansman – J’ai infiltré le Ku Klux Klan signe le grand retour de Spike Lee au cinéma dans un thriller aussi enlevé que réjouissant. Et il ne manque pas de punch pour dénoncer le racisme qui sévit encore aujourd’hui jusqu’au sommet des États-Unis!
Être Noir aux États-Unis n’est pas facile ; être un flic noir vous met dans une situation délicate ; mais être un flic noir infiltré dans le Ku Klux Klan est carrément schizophrénique ! C’est pourtant ce qui est arrivé à Ron Stallworth, le premier officier Noir américain du Colorado Springs Police Department, une histoire authentique que Spike Lee met en scène de façon aussi intelligente que spectaculaire. Au début des années 1970, alors que les États-Unis sont secoués par les émeutes raciales et la lutte pour les droits civiques, ce policier décide sur un coup de tête de répondre à une annonce du KKK et de se faire passer pour un bon Blanc qui n’aime pas les Noirs (ni les Juifs) ! Avec la complicité d’un collègue blanc, il va infiltrer une cellule du Klan et remonter jusqu’à sa tête où se trament des complots et où résonne le slogan America First ! Mais il s’agit bien sûr d’une Amérique blanche, raciste et bien convaincue de sa supériorité naturelle (sinon divine) !
C’est là une des grandes qualités du film de Spike Lee : montrer d’où viennent les idées nauséabondes d’un président blondinet d’un pays qui considère toujours les Noirs (et les Hispaniques) comme des êtres inférieurs et malfaisants. Mais cette dénonciation est faite avec un humour réjouissant, et l’on ne peut s’empêcher d’éclater de rire aux multiples allusions de Spike Lee à la politique du gouvernement actuel.
Le film est loin cependant de se résumer à un pamphlet, et Spike Lee manipule tous les codes du thriller contemporain pour mettre en scène la montée en puissance d’une enquête policière toujours sur le fil du rasoir. Et les cinéphiles se délecteront de la leçon de cinéma de Spike Lee imitant et parodiant jusqu’à l’extrême le chef-d’œuvre du septième art de David O. Griffith, Naissance d’une nation (1915), un véritable pamphlet raciste à la gloire du Ku Klux Klan ! Spike Lee ne pouvait manquer l’occasion de flinguer avec humour ce classique qu’on a dû lui imposer dans ses cours de cinéma à l’université…

Ce dossier pédagogique consacré à BlacKkKlansman propose d’abord de replacer le film dans son contexte historique — la période de la lutte pour les Droits civiques aux États-Unis — mais également dans son actualité au moment où les thèses du « suprémacisme » blanc refont surface dans ce pays. Cette première approche sera suivie d’une réflexion sur les différentes positions illustrées dans le film — en particulier, d’une part, celle des membres du Ku Klux Klan et, de l’autre, celle des militants noirs —. On s’interrogera naturellement sur le point de vue du cinéaste lui-même, Spike Lee, et, plus largement sur le rôle qu’il donne au cinéma et en particulier à la fiction cinématographique dans la représentation d’une réalité comme celle des relations raciales  aux États-Unis (et ailleurs). Une troisième partie reviendra plus particulièrement sur quelques procédés qui caractérisent l’esthétique cinématographique du film de Spike Lee dans BlacKkKlansman. Enfin, on s’intéressera de façon plus approfondie à quatre références cinématographiques bien visibles dans le film, dont la signification mérite également d’être précisée.


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