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Tour de France de Rachid Djaïdani raconte la rencontre, parfois douloureuse, parfois poétique, de deux hommes que tout semble opposer de prime abord : Far’Hook est jeune, Serge ne l’est plus. Le premier compose et interprète des morceaux de rap, le second ne jure que par Serge Lama. En accompagnant le père de son ami Bilal dans son tour autour des ports de France peints par Claude Joseph Vernet au 18e siècle, Far’Hook sauve sa peau et se prépare à un concert à Marseille tandis que Serge tient une promesse faite à son épouse peu avant sa mort. Far’Hook est d’origine maghrébine. Serge est nostalgique d’une «certaine France» qui n’a sans doute jamais existé. Chemin faisant, ils se découvriront pourtant quelques centres d’intérêt communs, comme les textes littéraires classiques et populaires français. Et finalement, mine de rien, ils s’apporteront l’un à l’autre des solutions à leurs problèmes respectifs.
Ce dossier pédagogique propose plusieurs pistes à l’enseignant ou à l’animateur en éducation permanente qui souhaiterait exploiter la vision du lm au sein d’une classe ou d’un groupe d’adultes. Dans un premier temps, l’on tentera de décrypter les préjugés sous-entendus dans le discours de Serge. On se penchera ensuite sur la dimension métaphorique de certaines scènes du film ou de certains comportements des personnages pour tenter d’approfondir notre compréhension du discours et des intentions du réalisateur. Enfin, le rapprochement des toiles de Joseph Vernet, peintes au 18e siècle, et de quelques plans du film sera l’occasion d’une réflexion sur l’évolution permanente des sociétés et le concept d’identité.