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Une analyse proposée par les Grignoux
et consacrée au film
BlacKkKlansman - J'ai infiltré le KuKluxKlan
de Spike Lee
États-Unis, 2018, 2h15

L'analyse consacrée au film de Spike Lee, BlacKkKlansman, propose aux spectateurs et spectatrices du film une réflexion plus approfondie sur le point de vue du cinéaste lui-même, Spike Lee, et, plus largement sur le rôle qu'il donne au cinéma et en particulier à la fiction cinématographique dans la représentation d'une réalité comme celle des relations « raciales » aux États-Unis (et ailleurs).

Le film en quelques mots

BlacKkKlansman – J'ai infiltré le Ku Klux Klan signe le grand retour de Spike Lee au cinéma dans un thriller aussi enlevé que réjouissant. Et il ne manque pas de punch pour dénoncer le racisme qui sévit encore aujourd'hui jusqu'au sommet des États-Unis !

Être Noir aux États-Unis n'est pas facile ; être un flic noir vous met dans une situation délicate ; mais être un flic noir infiltré dans le Ku Klux Klan est carrément schizophrénique ! C'est pourtant ce qui est arrivé à Ron Stallworth, le premier officier Noir américain du Colorado Springs Police Department, une histoire authentique que Spike Lee met en scène de façon aussi intelligente que spectaculaire.

Au début des années 1970, alors que les États-Unis sont secoués par les émeutes raciales et la lutte pour les droits civiques, ce policier décide sur un coup de tête de répondre à une annonce du KKK et de se faire passer pour un bon Blanc qui n'aime pas les Noirs (ni les Juifs) ! Avec la complicité d'un collègue blanc, il va infiltrer une cellule du Klan et remonter jusqu'à sa tête où se trament des complots et où résonne le slogan America First ! Mais il s'agit bien sûr d'une Amérique blanche, raciste et bien convaincue de sa supériorité naturelle (sinon divine) !

C'est là une des grandes qualités du film de Spike Lee : montrer d'où viennent les idées nauséabondes d'un président blondinet d'un pays qui considère toujours les Noirs (et les Hispaniques) comme des êtres inférieurs et malfaisants. Mais cette dénonciation est faite avec un humour réjouissant, et l'on ne peut s'empêcher d'éclater de rire aux multiples allusions de Spike Lee à la politique du gouvernement actuel.

Le film est loin cependant de se résumer à un pamphlet, et Spike Lee manipule tous les codes du thriller contemporain pour mettre en scène la montée en puissance d'une enquête policière toujours sur le fil du rasoir. Et les cinéphiles se délecteront de la leçon de cinéma de Spike Lee imitant et parodiant jusqu'à l'extrême le chef-d'œuvre du septième art de David O. Griffith, Naissance d'une nation (1915), un véritable pamphlet raciste à la gloire du Ku Klux Klan ! Spike Lee ne pouvait manquer l'occasion de flinguer avec humour ce classique qu'on a dû lui imposer dans ses cours de cinéma à l'université…

Les lecteurs intéressés trouveront dans l'analyse en éducation permanente consacrée au film Detroit de Kathryn Bigelow deux chapitres qui retracent l'histoire des Noirs américains et qui décrit leur situation actuelle. Ce document est disponible au format pdf.

Analyse

De manière générale, le film de Spike Lee est construit de manière à confronter habilement les positions des uns (les partisans du suprémacisme blanc) vis-à-vis des autres (la communauté noire) en mettant en parallèle leurs représentations et leurs motivations à agir.

L'analyse développée ici propose une réflexion sur le point de vue de Spike Lee en abordant les multiples dimensions du film qui ne se résumé pas à un seul aspect — par exemple l'intrgiue policière — et multiplie références et perspectives.

Le point de vue du réalisateur

De manière générale, on remarque que la fiction permet au réalisateur de construire un point de vue sur le suprémacisme blanc aux États-Unis qu'il n'aurait pas pu développer de la même manière s'il avait opté pour la réalisation d'un documentaire, un genre beaucoup plus exigeant en termes de fidélité au réel. La fiction autorise en effet une liberté d'adaptation et une part de création cinématographique beaucoup plus grandes, même si l'histoire vraie de Ron Stallworth constitue le fondement de l'intrigue. C'est d'ailleurs cette base authentique qui permet à BlacKkKlansman de se différencier des diverses fictions référencées dans le film, dont le discours raciste puise sa source dans le fantasme et le mythe.

Le choix de la fiction : Agir de l'intérieur

Toute la relation qui se crée entre Ron et Patrice, la Présidente du Cercle des Étudiants noirs de Colorado Springs, est l'occasion pour Spike Lee de confronter deux visions de la lutte contre les violences racistes et discriminations exercées aux États-Unis à l'encontre de la communauté afro-américaine : le combat de l'extérieur, tel que le mènent Patrice et les militants Black Panthers, et le combat de l'intérieur tel que le mène Ron qui, en tant que policier, agit au cœur même du système étatique. Or pour Patrice, la police, ce sont les « pigs », les ennemis à combattre ; elle ne comprend pas comment son ami peut à la fois être représentant officiel de l'ordre et défendre les siens.

D'une certaine manière, cette relation telle qu'elle évolue dans le film peut nous aider à cerner la démarche de Spike Lee qui, comme Ron, a choisi de militer en faveur de la cause afro-américaine de l'intérieur, en utilisant son statut de cinéaste intégré et reconnu pour nous livrer une fiction destinée à alerter l'opinion publique sur la politique actuellement menée aux États-Unis à l'égard des minorités. En quelque sorte, on retrouve ainsi entre le réalisateur et les militants d'un mouvement comme Black Lives Matter[1] par exemple, un même débat, une même opposition concernant les moyens d'action à mettre en œuvre pour mener la lutte que celle qui parcourt le film à travers la relation entre Ron et Patrice.

Le ton de la comédie : Toucher un large public

La réalité abordée dans BlacKkKlansman à travers l'histoire authentique de Ron Stallworth est évoquée sur le ton de la comédie, une dimension légère qui tranche avec le caractère dramatique des événements retracés. Le film joue en effet sur la caricature et le comique de situation auquel se prête le double personnage de Ron/Flip.

En réponse à la représentation hyper-caricaturale que les suprémacistes blancs véhiculent à propos des Noirs — tous des violeurs et des assassins qu'ils assimilent au monde animal (babouins, chimpanzés, guenons…) ou désignent par des termes extrêmement péjoratifs (nègres, bamboulas…), Spike Lee tourne véritablement en dérision les membres du Klan, montrés eux aussi de façon très caricaturale comme une horde de brutes aux capacités intellectuelles limitées. Parmi ces figures, on retient plus particulièrement l'alcoolique obèse, incapable de s'exprimer autrement que par onomatopées(« boum », dit-il simplement en riant d'un air goguenard lorsque Flip lui demande ce qui se prépare)  ; Félix, un paranoïaque excité prêt à dégainer son arme à la moindre occasion  ; son épouse Connie — la seule femme visible parmi les membres du Klan —, qui lui est entièrement soumise (« Merci de me donner une direction ! » lui dira-t-elle) et se montre incapable de penser par elle-même ou d'agir de façon autonome et avec sang-froid ; les membres du Klan, complètement avilis et déchaînés devant le film de Griffith, Naissance d'une Nation…

Quant à l'accent censé permettre d'identifier un Afro-américain à sa seule voix lorsqu'il s'exprime en anglais, il donne lieu à des situations d'autant plus comiques que Ron, contrairement à ce préjugé, manie parfaitement les deux manières de parler, avec ou sans cet accent présupposé. Et c'est de bon cœur que nous rions avec Flip, le brigadier et le commissaire à la fin du film, lorsque Ron téléphone une dernière fois à David Duke et qu'il lui dévoile sa véritable identité simplement en utilisant cet accent. Berné depuis le début en raison de ce stéréotype, le responsable du Klan se fige, sans voix, bouche ouverte et le combiné en main, restant ainsi tétanisé bien après que Ron, hilare, a raccroché.

Une autre situation tient quant à elle de l'humour un peu absurde. Il s'agit de la séquence qui a lieu lors de la fête organisée pour l'initiation de Ron alias Flip, au cours de la quelle les deux personnages se côtoient dans des rôles très différents, l'un (Ron) comme garde du corps affecté à la sécurité de David Duke, et l'autre comme tout nouveau membre du Ku Klux Klan (Flip). Bien qu'improbable, cette situation s'est pourtant réellement produite le 10 janvier 1979 : Ron Stallworth, affecté à la sécurité de Duke lors de sa venue à Colorado Springs, a bel et bien côtoyé sa doublure dans ces circonstances ; de la même façon, l'anecdote de son collègue (Flip dans le film) prenant une photo de Ron entourant les épaules de Duke de son bras — une posture qui a effectivement provoqué la colère de ce dernier et permis alors à Ron d'affirmer son autorité de policier — est exacte. Spike Lee a profité de cet événement qui avait tout d'un gag pour en accentuer encore le trait caricatural et tourner le responsable du Klan en dérision. Chargé de l'initiation de Ron dans le film, Duke s'est en réalité déplacé à Colorado Springs « simplement » pour y recruter de nouveaux membres, le collègue de Ron étant présent uniquement pour assurer l'ordre dans le cadre de cette manifestation.

Les caractéristiques identifiées ici, si elles traduisent effectivement un premier écart par rapport à une représentation réaliste des faits, permet d'assurer au film une audience qu'il n'aurait peut-être pas eue dans une version plus sombre et plus conforme au véritable parcours du policier afro-américain de Colorado Springs. Et sans grand risque d'erreur, on peut imaginer qu'à travers ces choix d'adaptation, Spike Lee cherche à alerter le public le plus large possible à la fois sur l'ineptie du discours répandu par les suprémacistes et les dangers que représente la politique raciste et discriminatoire de l'actuel président des États-Unis à l'égard de la population afro-américaine.

Les allusions au présent : Montrer que rien n'a changé

Le fait d'aborder l'histoire de Ron Stallworth sous forme de fiction permet encore au réalisateur de BlacKkKlansman d'actualiser son propos en établissant un certain nombre de correspondances entre la réalité des années 70 et celle d'aujourd'hui.

Violences policières

De manière générale, on retrouve dans le film une référence à une actualité brûlante, notamment à travers l'acharnement de policiers blancs à l'égard de personnes noires, celles-ci fussent-elles désarmées et dépourvues de toute intention criminelle. C'est ainsi le cas lorsque Patrice Dumas et Kwame Touré se font arrêter arbitrairement à l'issue du meeting ou encore lorsque Ron, au sol, est roué de coups de pied alors qu'il tentait d'arrêter Connie dans le cadre de son service… Les chiffres avancés par le Washington Post, qui tient un relevé des fusillades impliquant des policiers depuis 2015, indiquent qu'en 2017, les policiers américains ont tué par balles 987 victimes — un résultat proche des chiffres connus pour les deux années précédentes — parmi lesquelles les Afro-Américains sont surreprésentés. Ceux-ci représentent en effet 23% des personnes tuées par la police alors qu'ils ne constituent que 6% de la population. Toujours selon le Washington Post, dix-neuf hommes noirs non armés ont été tués par les forces de l'ordre en 2017, contre dix-sept en 2016 et 36 en 2015. C'est l'affaire Trayvon Martin, un adolescent noir tué en Floride en 2012 et dont le meurtrier — un homme qui coordonnait la surveillance voisinage — sera acquitté quelque temps plus tard, qui déclenche l'apparition en 2013 de Black Lives Matter, un mouvement qui va rapidement se structurer et mobiliser l'opinion publique contre le racisme et les violences policières envers les Noirs. Dès lors, des manifestations sont organisées dans plusieurs grandes villes du pays, dégénérant d'autant plus facilement en émeutes que les policiers impliqués dans les fusillades mortelles sont rarement condamnés par les tribunaux et que l'actuel président des États-Unis se montre particulièrement complaisant avec les milieux racistes qui le soutiennent. C'est ce que dénonce ainsi la fin du film avec des images des émeutes de Charlottesville et le discours de Donald Trump, qui place sur un même pied les manifestants de Black Lives Matter et les suprémacistes blancs à l'origine du décès de Heather Heyer, une jeune militante écrasée par un néonazi de 20 ans qui n'avait pas hésité à foncer dans la foule avec son véhicule.

Enfin, on peut encore relever dans BlacKkKlansman un certain nombre de détails susceptibles d'être mis en rapport avec l'actualité récente. Ainsi par exemple, la scène montrant Ron en train de découvrir le camp d'entraînement des suprémacistes, et plus particulièrement les cibles criblées de balles représentant des silhouettes d'hommes noirs, peut être interprétée comme une référence à un épisode qui avait défrayé la chronique en janvier 2015, lorsque la chaîne NBC Miami avait révélé qu'une équipe de tireurs d'élite de la police de la ville se servait de clichés anthropométriques d'Afro-Américains pour leur entraînement au tir sur cible…

Un lien étroit entre le Klan et le pouvoir

Dans le film de Spike Lee, l'accent est mis d'emblée sur les deux dimensions qui permettent au KKK d'exister et de se développer : une base populaire peu cultivée et, en haut de la pyramide, une personnalité politique qui donne du poids et de la cohésion au mouvement. C'est d'ailleurs en parlant de cette « autre façon de faire valoir ses idées » que le collègue de Ron évoque la possibilité qu'un des leurs entre un jour à la Maison Blanche, une hypothèse que Ron, hilare, trouve tout à fait incongrue. Bien sûr, la réaction que le réalisateur attribue alors à Ron fait évidemment allusion à la présidence actuelle des États-Unis, bien réelle mais impensable il y a quelques décennies. Une telle allusion permet ainsi d'appeler à la vigilance, le pire pouvant toujours se produire en dépit de son caractère invraisemblable. En ce sens, il est d'ailleurs significatif que le personnage authentique de David Duke, incarné par l'acteur américain Topher Grace dans le film, apparaisse « en vrai » et avec le même discours juste après l'allocution de Donald Trump, lors de la scène finale montée à partir d'images issues de reportages tournés lors des émeutes de Charlottesville.

Des slogans qui traversent les époques

« America First ! », « Make America Great Again ! », ces slogans fréquemment martelés par Donald Trump résonnent familièrement à nos oreilles lorsqu'ils sont prononcés quelque cinquante ans plus tôt par les membres du KKK dans le film de Spike Lee. Une nouvelle fois, passé et présent sont mis en relation à travers, cette fois, une forme d'expression identique.

L'utilisation de ces slogans dans les années septante semble ainsi préfigurer une stagnation sinon une dégradation de la situation des Afro-américains aux États-Unis puisque les mêmes mots se retrouvent aujourd'hui même dans la bouche du président américain. Dans un premier temps, on peut se demander en quoi ces expressions que l'on peut traduire par « L'Amérique d'abord ! » et « Rendons sa grandeur à l'Amérique  ! » — qui renvoie littéralement à la politique isolationniste et protectionniste des États-Unis — ont à voir le racisme ou la discrimination raciale puisque la communauté afro-américaine fait partie intégrante du peuple américain. Il faut en réalité remonter dans le passé pour découvrir les connotations profondément racistes attachées à ces slogans. « America First ! » a été lancé pour la première fois par le président Andrew Jackson lors de la campagne électorale qu'il a menée pour obtenir un deuxième mandat, en 1833 (soit il y a près de deux siècles). Propriétaire de plantations dans le Tennessee, cet esclavagiste entendait ainsi contrer le courant abolitionniste naissant. Par la suite, ce slogan sera repris et largement exploités par les suprémacistes blancs, qui l'associeront à d'autres expressions comme « 100% American » ou encore « Not one drop of Negro blood » (« Pas une goutte de sang noir »). Ainsi par exemple, à l'occasion d'une manifestation organisée par le Ku Klux Klan en 1922 en Louisiane, on pouvait déjà voir de nombreux calicots affichant l'un ou l'autre de ces slogans. Dérivation logique des précédents, le slogan « Make America great again » occupera une place centrale dans la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016. Créée par le candidat républicain Ronald Reagan dans le cadre de sa propre campagne électorale — qui devait le mener à la présidence des États-Unis en 1980 —, l'expression, récurrente dans les discours du président, est aujourd'hui extrêmement populaire, connue sous la forme d'un acronyme (« MAGA ») imprimé sur nombre de produits de merchandising emblématiques de l'idéologie qu'il incarne (casquettes, tee-shirts, affiches…)

La référence au passé : Appeler à la vigilance

Si, dans la réalité, un policier blanc a effectivement secondé Ron Stallworth dans sa mission d'infiltration au Ku Klux Klan, celui-ci n'était cependant pas Juif et c'est le réalisateur du film qui lui a bel et bien attribué cette identité. La cohabitation de ces deux traits identitaires dans la constitution de la paire censée représenter un seul et même individu est évidemment lourde de sens dans le contexte du film puisque le personnage de Flip rappelle indirectement les discriminations dont la communauté juive a été victime ainsi que le génocide planifié en Europe au siècle dernier. On retrouve donc ici une allusion au passé qui permet d'assimiler ce qui se passe dans le film aux signes avant-coureurs d'une réalité qui pourrait être plus terrible encore (ainsi par exemple, les lynchages évoqués lors du récit du vieux militant noir, les attentats projetés par le Klan, l'issue tragique des événements de Charlottesville, les violences policières passées et présentes avec, plus spécialement, le meurtre répété d'Afro-Américains…, autant de faits banalisés aujourd'hui comme ont pu l'être hier les pratiques discriminatoires et l'assassinat de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, dont certains négationnistes, comme Félix dans BlacKkKlansman, viennent même à nier l'existence : « Cette histoire d'holocauste, c'est du bidon ! Ça n'a jamais existé » clame-t-il alors qu'il séquestre Flip à la cave, exigeant sous la menace d'une arme qu'il baisse son pantalon afin de vérifier s'il est oui ou non circoncis.

À la suite de cet épisode, Flip, parfaitement intégré à la société américaine, déclarera n'avoir jamais eu à subir le poids son identité jusqu'à sa rencontre avec les membres du Klan et notamment avec Félix, dont l'antisémitisme viscéral le porte à revoir sa collaboration avec Ron, remettant en question la poursuite de leur mission d'infiltration. La conversation qu'il a avec son collègue est alors l'occasion pour Spike Lee de souligner le parallèle qu'il y a entre leurs conditions respectives de Noir et de Juif : comme Ron le dit à Flip, leur combat est en réalité le même et ils doivent le poursuivre ensemble. Le film attire ainsi notre attention sur l'ensemble des communautés discriminées et les risques permanents qu'elles encourent, appelant à la vigilance et à la prise en compte des leçons du passé.

Références

Michel Condé, Cinéma et fiction. Essai sur la réception filmique. Paris, L'Harmattan, 2016. Umberto Eco, Lector in fabula. Paris Grasset, 1985. Umberto Eco, Les Limites de l'interprétation. Paris Grasset, 1992.

1. Le mouvement Black Lives Matter naît aux Etats-Unis en 2014 dans la foulée des révoltes qui ont éclaté à Fergusson et à Baltimore suite à la mort de personnes noires tuées par la police. Cette révolte locale devient rapidement un mouvement national de lutte contre les violences policières exercées à l'encontre de la population afro-américaine, et plus largement contre le racisme institutionnel et les inégalités sociales qui en découlent.

 

Affiche du film

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