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Une fiche réalisée par le centre culturel Les Grignoux
et consacrée au film
La Mauvaise Éducation
Pedro Almodóvar
Espagne, 2004, 1 h 50
avec Gael García Bernal, Fele Martínez, Daniel Giménez Cacho


1. Le film

Le nouveau film de Pedro Almodóvar impressionne rapidement le spectateur par sa construction en tiroirs : dans les années 80, un cinéaste espagnol reçoit la visite d'un ancien ami de collège devenu acteur qui lui remet un manuscrit racontant un épisode de leur enfance dont il lui suggère de faire un film... À partir de là, les retours en arrière se multiplient, mélangeant les époques et les lieux, le récit se dédoublant par ailleurs entre vérité et fiction, entre souvenirs authentiques et mise en scène cinématographique.

Dans cette mise en abyme, c'est la figure même d'Almodóvar, cinéaste de la « movida » madrilène, qui semble apparaître au premier plan de ce film aux accents largement autobiographiques. En même temps cependant, le cinéaste ne cesse de mettre en scène le travestissement, le mensonge, la recréation fictive qui est au cœur aussi bien du travail scénaristique que du jeu des acteurs, interdisant toute réduction de son film à des faits précis au profit d'une vérité plus trouble et plus fuyante, sinon insaisissable.

Entre music-hall et mélodrame, entre provocation et fragilité, entre évocation historique du franquisme et dénonciation de l'hypocrisie des institutions catholiques protégeant des prêtres pédophiles, le film multiplie les registres et les styles dans une forme de collage cinématographique, qui semble refléter par éclats les obsessions multiples du cinéaste espagnol : la sexualité avec ses variantes, homosexualité, travestisme et transsexualisme, la passion irrépressible, le mensonge, la drogue, la mort violente... et le cinéma conçu non pas comme un simple procédé d'enregistrement de la réalité mais comme un véritable acteur de cette réalité.

2. À quels spectateurs est destiné le film?

Par ses thèmes, par sa richesse narrative, La Mauvaise Éducation s'adresse à un public relativement mûr, à partir de quinze ou seize ans environ. La manière franche de mettre en scène la sexualité et plus particulièrement l'homosexualité pourra cependant apparaître comme provocante aux yeux de certains spectateurs notamment des milieux populaires pour qui la virilité entendue dans un sens étroitement hétérosexuel est une attitude spontanée en particulier à l'adolescence [1].

Mais l'évidence avec laquelle Almodóvar met en scène ses personnages homosexuels et transsexuels est un des traits marquants de ses films, qui en fait précisément l'intérêt. À l'animateur de mesurer le risque du choc, de la provocation et de la confrontation qu'assume pleinement Almodóvar !

3. Relation à la problématique santé

Pédophilie, sexualité enfantine, homosexualité, travestisme, transsexualisme, consommation de drogues « dures », violence des relations humaines... le film d'Almodóvar brasse de multiples thèmes liés à la santé mais il met les événements en scène de façon apparemment brute sans explication ni justification, décourageant toute interprétation notamment psychologique du comportement de ses personnages.

Ainsi, aucun lien ni explicite ni implicite ne semble exister entre le viol subi par Ignacio dans son enfance et son évolution ultérieure, qu'il s'agisse de sa volonté de changer de sexe ou de sa consommation d'héroïne. Dans un autre registre, le père Manolo, s'il est bien montré comme un pédophile abusant de la faiblesse de ses victimes, apparaît ensuite comme la victime d'un être encore plus pervers que lui.

Les personnages d'Almodóvar semblent ainsi animés par des motivations simples, élémentaires, immédiatement « lisibles » dans leur manifestation : aimer, prendre du plaisir, se venger, devenir acteur, réussir une carrière... En cela, leur attitude est semblable à celle que nous adoptons dans la vie quotidienne où nous nous interrogeons fort peu sur les motifs qui nous poussent à agir et qui nous semblent tout « naturels »... sauf que le comportement des personnages d'Almodóvar risque bien d'apparaître comme fort peu « naturel » !

C'est précisément sur ce choc ou ce contraste que l'animation proposée ici souhaite s'appuyer pour amener les spectateurs à interroger leurs propres certitudes dans des domaines comme la sexualité où il est très difficile de séparer les jugements moraux des problèmes de santé au sens restreint du terme.

4. Suggestion d'animation

La vision collective du film d'Almodóvar en salle de cinéma permettra de prendre la mesure, même sommaire, de l'intensité des réactions du groupe. Un premier moment d'expression libre sera ensuite l'occasion pour chacun de donner son avis sur le film. Ces premiers avis seront vraisemblablement peu nuancés, très généraux et, pour un certain nombre, négatifs : « Ils sont tous barges dans ce film ! ».

Le rôle de l'animateur sera alors d'amener les participants à préciser quels sont les personnages, les gestes, les situations, les faits qui leur ont paru plus particulièrement choquants, anormaux, bizarres, immoraux... Cette réflexion pourra se faire soit au cours d'une discussion collective, soit par l'intermédiaire d'un questionnaire écrit reprenant une série d'éléments du film sur chacun desquels les participants seront invités (individuellement) à donner une appréciation grâce, par exemple, à des échelles d'attitudes. La discussion ouverte permet sans doute de mieux profiter de la dynamique du groupe ; en revanche, le questionnaire écrit facilite l'expression d'opinions minoritaires ou qui n'oseraient pas se dire publiquement.

Voici donc une série de scènes du film [2] qui pourraient être soumises à l'appréciation des participants :

  • Ignacio, travesti en femme et vêtu d'une robe moulante, interprète une chanson mélancolique (Quizás)dans un cabaret.
  • Ignacio, sous les traits de Zahara, séduit de manière provocante Enrique près de sa moto puis le suce dans une chambre d'hôtel.
  • Pendant ce temps, Paquito s'apprête à voler la moto d'Enrique.
  • Finalement, Ignacio fait l'amour avec Enrique endormi mais en érection.
  • Ignacio et Paquito, toujours déguisés en femmes, prennent de la drogue (un mélange d'héroïne et de cocaïne) avant de se rendre chez le père Manolo.
  • On comprend que Martin et Enrique (présents dans le même bureau au début du film) sont amants ; on apprendra plus tard qu'Enrique a été marié et a eu un enfant.
  • Paquito avec l'aide d'Ignacio vole les objets du culte dans la chapelle.
  • Un retour en arrière révèle que le père Manolo a violé Ignacio enfant.
  • Jeunes adolescents, Enrique et Ignacio se masturbent mutuellement lors d'une séance de cinéma.
  • Dans la nouvelle « La Visite », Ignacio explique qu'il s'est vendu pour la première fois au père Manolo dans la sacristie pour éviter l'expulsion de son ami Enrique.
  • Ignacio perd la foi.
  • Dans la piscine, Enrique nu invite Ignacio (on apprendra plus tard qu'il s'agit de Juan) à le rejoindre ; il regardera ostensiblement le sexe d'Ignacio (sous son slip) puis ses fesses nues.
  • Pour avoir le rôle, Angel-Ignacio-Juan accepte de coucher avec Enrique.
  • Monsieur Berenguer donne sa version des faits : Ignacio, travesti et héroïnomane, l'a fait chanter pour pouvoir payer son opération de changement de sexe.
  • Juan se filme avec monsieur Berenguer en train de faire l'amour.
  • Ignacio devenu héroïnomane va rendre visite à sa mère mais en profite pour voler l'argent de la pension de sa tante.
  • Monsieur Berenguer avec l'aide de Juan fournit à Ignacio une dose mortelle d'héroïne.

Pour aller plus loin

Ces différentes questions (posées oralement ou par écrit) permettront sans doute aux participants de préciser leurs premières réactions mais peut-être également de prendre conscience du fait que tous ne sont certainement pas sensibles aux mêmes éléments : pour un incroyant par exemple, il n'y a sans doute pas de grande différence entre voler une moto et des objets du culte, contrairement à ceux pour qui de tels objets ont une dimension sacrée plus ou moins affirmée.

Face aux premières réactions des uns et des autres, il sera donc intéressant de relancer la discussion par des questions complémentaires. Celles-ci dépendront bien sûr de la dynamique de la discussion ainsi que de l'esprit d'à-propos de l'animateur. On peut néanmoins indiquer quelques pistes de réflexion pour amener les participants à nuancer, sinon à remettre en cause, des jugements trop sommaires (on suppose que l'animateur devra faire face à un certain nombre de jugements négatifs, plus ou moins intolérants).

C'est vraisemblablement le personnage d'Ignacio devenu adulte qui suscitera les commentaires les plus vifs : homosexuel, travesti, transsexuel, héroïnomane, voleur, maître chanteur... il sera pour beaucoup l'objet de tous les scandales même si, enfant, il apparaît par ailleurs comme une victime d'un prêtre pédophile [3].

Mais cette confusion de « rôles » (sociaux ou... asociaux) en un même personnage risque bien de favoriser tous les amalgames. Ainsi, l'on pourra demander aux participants d'imaginer qu'Ignacio soit réellement de sexe féminin : son comportement apparaîtrait-il alors comme moins choquant ou moins scandaleux ? Dans ce cas, comment jugerait-on une scène comme celle où il/elle fait l'amour avec Enrique endormi, ou bien celle où, enfant, il/elle se caresse au cinéma avec Enrique ?

Toute la relation très trouble entre Juan (qui se fait passer pour Ignacio) et Enrique mérite d'être réinterrogée en faisant le même genre d'hypothèse : et si Juan était la sœur d'Ignacio, comment jugerait-on son comportement avec le cinéaste ? Est-il plus scandaleux pour un acteur que pour une actrice de « coucher » pour décrocher un rôle ?

Mais l'on peut également renverser les rôles et se demander quel jugement l'on pourrait porter sur la scène où Ignacio fait l'amour avec Enrique endormi : et si Enrique avait été une femme, que penserait-on de quelqu'un qui profiterait de son sommeil pour avoir des relations sexuelles avec elle ?

Le personnage de Juan devrait quant à lui permettre de complexifier les représentations sans doute sommaires de certains participants, concernant l'ambivalence des sexes (représentée ici sous les trois formes de l'homosexualité, du travestisme et du transsexualisme) : ainsi, l'on peut se demander si Juan est homosexuel même s'il fait l'amour avec Enrique et monsieur Berenguer ? Ou bien choisit-il « seulement » de se prostituer ?

On se souviendra par ailleurs qu'il insiste pour interpréter le rôle de Zahara, c'est-à-dire d'un travesti, allant même jusqu'à étudier les manières d'un autre travesti imitateur de Sara Montiel. Est-ce le signe de son homosexualité ou bien l'expression de sa passion d'acteur capable d'interpréter tous les rôles comme « Robert De Niro » ? Le travestisme joue avec les signes les plus marqués de l'identité sexuelle mais n'implique pas nécessairement l'homosexualité : si c'était le cas, que devrait-on en effet penser des « mœurs » sexuelles de Gael García Bernal, l'acteur bien réel qui interprète l'acteur Juan (et qui, outre le film d'Almodóvar, apparaît dans un film consacré à la jeunesse de Che Guevara, The Motorcycle Diaries de Walter Salles) ?

Par un nouveau glissement, l'on peut interroger cette passion d'acteur qui paraît sans doute plus « normale » quel le travestisme (au sens étroit) : Enrique juge en effet que Juan est en fait un mauvais acteur qui ne jouera bientôt plus que dans des séries télévisées ; mais Almodóvar pense-t-il la même chose de son propre acteur, Gael García Bernal ? Tout porte bien sûr à penser que non.

La part de la fiction

La réflexion sur le film débouche ainsi sur la question de son auteur et de la représentation d'une réalité qui passe par le prisme plus ou moins déformant du cinéma. Il est ainsi intéressant de s'interroger avec les participants sur « l'objet » exact du scandale (éventuel) : est-ce la réalité qui est choquante (par exemple un couple qui fait l'amour) ou le fait de le montrer au cinéma ? est-ce l'homosexualité qui dérange ou sa mise en scène cinématographique ? si des séquences comme la fellation ou la sodomisation d'Ignacio heurtent certains esprits, comment jugent-ils alors l'assassinat qui survient à la fin du film ?

Autant un tel crime serait condamnable en réalité, autant il nous paraît pourtant « banal » au cinéma qui est le « lieu des crimes » par excellence.

La prise en compte de la dimension cinématographique et plus particulièrement fictive du film d'Almodóvar doit sans doute relativiser notre perception des événements mis en scène : de même que l'intrigue est mélodramatique, multipliant les invraisemblances, marquée évidemment du sceau de l'imaginaire, l'on peut penser notamment que le personnage d'Ignacio est une « construction » fictive qui concentre des traits « extrêmes » (travestisme, transsexualisme, consommation de drogues dures...) qui font violemment réagir le spectateur.

Mais Almodóvar ne cesse également d'interroger ou de dévoiler les mensonges qu'il expose devant nos yeux : on se souviendra à ce propos de la figure de Zahara, le travesti qui nous apparaît vêtu d'une robe moulante sur laquelle sont brodés des simulacres de toison pubienne et de pointes de seins féminins. Le personnage joue avec les apparences comme le cinéaste joue avec des simulacres clinquants, scintillants, illusoires de la réalité.

Mais au-delà de ces apparences spectaculaires auxquelles nous réagissons instinctivement comme Enrique fasciné par le numéro de travesti de Zahara, il y a aussi des moments brutaux de « dévoilement » où beaucoup de spectateurs pressentent sans doute une vérité plus trouble, une sincérité soudain retrouvée : il y a l'Ignacio extrêmement séduisant du début du film (sous les traits de Juan) et mis en scène par Enrique, mais il y a aussi l'Ignacio de la dernière partie racontée par monsieur Berenguer, un junkie cynique, arrogant et profondément marqué par la vie.

Les participants se souviendront sans doute d'autres moments de ce genre où l'apparence soudain se lézarde pour laisser la place à une émotion que l'on devine pure, intense, « vraie ». Et c'est sans doute de tels instants — ainsi quand le visage du jeune Ignacio se déchire en deux après le viol — qui vont permettre une intense identification du spectateur.

Cette réflexion sur la fiction amènera facilement les participants à s'interroger plus avant sur les intentions du réalisateur : si certains parleront sans doute à son sujet de « provocation », l'animateur pourra cependant suggérer d'autres pistes d'interprétation. Ainsi, l'on peut penser, comme le confirme d'ailleurs Almodóvar dans ses interviews, que le cinéaste cherche moins à juger ses personnages qu'à susciter une forme d'empathie avec eux en montrant leurs ambiguïtés, leurs facettes multiples et contradictoires. Derrière l'apparence parfois provocante des êtres, Almodóvar révèle le trouble, le secret, les déchirures cachées, mais une telle attitude ne sera pas nécessairement partagée par tous les spectateurs, notamment à un âge où l'on cherche souvent à s'affirmer sans ambiguïté...

On relèvera également un des traits de caractère mis en avant par Almodóvar, à savoir la passion, passion amoureuse, mais également passion d'être acteur, passion de faire des films, passion face à la vie : ici aussi, le cinéaste montre l'ambiguïté, mais il s'agit certainement d'une des « portes d'entrée » du film les plus faciles d'accès pour les jeunes spectateurs qui y trouveront sans doute un facteur d'identification.

Une discussion sur les intentions du cinéaste, la lecture éventuelle de certaines de ses interviews, une réflexion sur la dimension fictive du cinéma et en particulier sur l'aspect mélodramatique d'un film comme la Mauvaise Éducation devraient donc favoriser des attitudes plus ouvertes par rapport à des personnages qui peuvent être perçus de prime abord comme « scandaleux ».

En biais

Pour éviter que le débat ne tourne à l'affrontement, on souhaitera peut-être lancer la discussion de façon moins « frontale » en abordant des éléments du film moins polémiques. Ainsi, l'on pourrait s'attacher d'abord aux relations entre les deux frères, Ignacio et Juan : même si elles sont peu détaillées dans le film, elles se révèlent assez complexes et ambivalentes, surtout du côté de Juan. Celui-ci fait ainsi brièvement allusion à la difficulté d'avoir un frère comme Ignacio — homosexuel, travesti ? — dans un petit village espagnol traditionnel. Par ailleurs, s'il a l'idée d'assassiner son frère, il en laisse l'exécution à son complice, monsieur Berenguer, en déclarant de façon presque comique : « C'est mon frère, bordel ! Je ne suis pas un monstre ! ».

Plus surprenant encore est son entêtement à vouloir jouer le rôle de Zahara, c'est-à-dire de son propre frère : pourquoi veut-il interpréter un personnage que, par ailleurs, il a assassiné ? Amour, rejet, admiration et mépris, différences entre aîné et cadet... sur tous ces points, l'on peut demander aux participants de réagir en fonction notamment de leur expérience personnelle mais également des différents éléments apportés par le film : ainsi le meurtre s'explique sans doute moins par la haine ou la détestation que par la « pression » qu'Ignacio dépendant de la drogue fait peser sur son entourage et sur Juan en particulier.

Le thème des relations fraternelles, tel qu'il est traité dans la Mauvaise Éducation, devrait par ailleurs permettre de poser des questions qui ont déjà été évoquées, en particulier la distance que crée la fiction par rapport à la réalité représentée : ce que Juan ne supporte pas en réalité — son frère travesti et drogué — devient fascinant lorsque c'est mis en scène au cinéma. D'autres thèmes secondaires du film — comme le goût d'Almodóvar pour les chansons populaires sentimentales ou même la façon dont Zahara fume face au père Manolo — pourraient être utilisés de la même manière pour lancer la discussion.

Une telle discussion, on le voit, n'a pas pour objectif immédiat de changer des attitudes ou des comportements mais de permettre l'expression personnelle par rapport à des manières d'être et de faire qui sont rarement interrogées.


[1] Quelques réactions recueillies « à chaud » donnent à penser que les adolescentes sont en général plus favorables (ou moins défavorables) que les adolescents, sans doute parce que leur propre image sexuée est peu mise en cause par le film d'Almodóvar.

[2] Pour rappel, Enrique est le cinéaste ; Ignacio est son ami d'enfance devenu travesti sous les traits de Zahara ; Paquito est un autre travesti, compagnon de Zahara ; le père Manolo a violé Ignacio enfant, et le père José est son complice, présenté en outre comme meurtrier dans le film d'Enrique ; plus tard, le père Manolo se présentera sous les traits de monsieur Berenguer ; enfin, Juan est le frère d'Ignacio et se fait passer pour lui aux yeux d'Enrique.

[3] Le film évite soigneusement de lier ce viol passé avec l'orientation sexuelle d'Ignacio adulte : cependant, certains spectateurs ne manqueront sans doute pas de faire le rapprochement. Les « causalités » psychiques sont vraisemblablement plus complexes, et l'on pourra à ce propos retourner « l'argument » aux spectateurs bien convaincus de leur hétérosexualité : suite à quel « traumatisme » sont-ils quant à eux devenus hétérosexuels ? Ont-ils dû être violés par une personne de l'autre sexe pour « découvrir » leur hétérosexualité ?


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