Irène Kaufer nous a quittées. Nous l’écrivons au féminin par cohérence et hommage avec sa pensée. Philosophe, militante, auteure et chroniqueuse, Irène aimait faire bouger les lignes et refusait de se laisser enfermer dans une pensée étroite, fût-elle militante. Elle combattait l’intersectionnalité avant même l’invention du terme, l’antisémitisme tout en dénonçant la politique d'Israël, défendait la diversité mais aussi la non-mixité choisie…
Venue de Pologne, elle avait déposé ses valises en Belgique dans les années 60 et collaboré avec le journal « Pour » à l’époque où il représentait la seule alternative militante à une presse trop complaisante (déjà). Elle a ensuite collaboré avec tellement de revues qu’il est difficile de toutes les citer. Elle était aussi blogueuse et romancière.
Les Grignoux ont eu le bonheur de l’accueillir l’an dernier, lors d’un débat autour du film « Les nouvelles Guérillères ». Nous y avons découvert une femme riche, très curieuse des nouvelles formes de combats féministes, mais toujours aussi libre – certains écriraient « libertaire ».
Irène Kaufer disparaît, mais son combat, lui, reste plus essentiel que jamais et ne s’éteindra pas. Les nombreuses associations de défense féministes présentes lors de notre rentrée associative le prouvent. Et la sortie, sur nos écrans, du film « Riposte féministe » la semaine prochaine est un hommage tout à fait approprié à cette femme magnifique.
Les Grignoux