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État d’urgence pour les périodiques belges - Communiqué collectif

communiqué

Le journal des Grignoux d'automne est arrivé dans votre boîte aux lettres cette semaine et est disponible dans tous nos cinémas. Depuis peu, une rumeur semble circuler affirmant que nous renoncerons bientôt à ce journal papier... Rien n'est plus faux ! Par contre, il est vrai que son impression nous coûte désormais 15% de plus qu'au mois de juillet. Il est vrai que la hausse des prix de l'énergie, en plus de celle des matières premières, nous fait craindre de nouvelles augmentations. Il est vrai que la réalisation et la diffusion de ce support nous engagent pour plusieurs (très grosses) dizaines de millers d'euros par an. Il est donc vrai que nous réfléchissons constamment au devenir de cette publication, qui reste la "colonne vertébrale" de l'organisation et de la communication de notre asbl. Mais voici qu'une nouvelle menace pèse sur elle : celle de la hausse des coûts de la distribution par bpost ! Nous rejoignons donc les premiers signataires de la carte blanche ci-dessous. Au-delà de notre propre activité, il en va de la liberté de la presse et de la diversité des publications indépendantes et associatives de ce pays.
Merci de nous soutenir et de la partager ! 

Les Grignoux


 

vendredi 7 octobre 2022 — Communiqué de presse collectif

État d’urgence pour les périodiques belges

Ce mercredi, dans la presse, le président du MR suggérait de « supprimer les subventions de bpost pour les magazines distribués à domicile ».[1] La concession actuellement conclue avec bpost arrive à échéance le 31 décembre de cette année et sera négociée dans les jours prochains, lors du conclave budgétaire. Dans ce cadre, cette annonce est explosive. L’état d’urgence est déclaré dans les rédactions.

L’État belge confie la mission de distribution de la presse et des magazines à un organisme tiers, sur base d’une concession de service conclue à l’issue d’une procédure d’appel à candidatures européen. Concrètement : l’État belge alloue une subvention à un organisme de services postaux (en l’occurrence, bpost) pour qu’il s’acquitte à tarif préférentiel de la distribution à domicile des « journaux » (presse quotidienne) et des « périodiques » (les publications à l’intérêt reconnu, presse indépendante et/ou associative, qui ont une autre périodicité que la presse quotidienne).

Si les « périodiques » sortent de la concession, ils seront rompus au même tarif postal que n’importe quel imprimé commercial ou électoral. Dans le contexte actuel de fragilisation de notre secteur et d’augmentation des coûts de l’énergie et du papier, certains de nos titres pourraient donc tout simplement disparaître. Une perte nette pour la vitalité démocratique de notre pays.

Pourtant, l’« appel à candidatures pour la distribution de journaux et périodiques en Belgique » affirme la nécessité démocratique d’assurer à chaque citoyen·ne l’accès à une information plurielle. Bpost partage publiquement cette préoccupation : « La distribution quotidienne des journaux et des magazines aux abonnés, sur l'ensemble du territoire national, garantit un accès uniforme et non-discriminatoire à l'information, quel que soit le lieu de résidence du citoyen. Elle promeut la pluralité, la liberté et la qualité de la presse, un élément important de notre démocratie. »[2]

L’enjeu est donc majeur pour nous, à l’aube d’un conclave budgétaire programmé ce week-end et dont les conclusions devraient tomber en début de semaine prochaine.

Nous lançons ici un appel. Pourquoi remettre en question la participation de l’État dans la distribution des périodiques ? D’où viennent les estimations selon lesquelles « une telle mesure représenterait entre un tiers et la moitié des dépenses » - évaluées à 861 millions d’euros par bpost pour la presse et les périodiques, pour la période 2023-2027 ?[3] Ces estimations ont-elles fait l’objet d’une objectivation externe et indépendante ?
Certains d’entre nous demandaient au mois de mai une révision et une régulation des tarifs postaux : le gouvernement fédéral se déresponsabiliserait-il en matière de pluralité et de démocratie, alignant nos publications sur n’importe quel autre imprimé commercial ?

Nous ne sommes pas une variable d’ajustement budgétaire !"

"Les dirigeant·es, les élu·es et les leaders/euses d’opinion doivent jouer leur rôle pour préserver la liberté de la presse et la richesse des publications indépendantes et/ou associatives de notre pays, notamment en garantissant à toutes et à tous un accès identique à l’information libre et de qualité."

Les premiers signataires : 

Alter Échos ● Axelle magazine ● Wilfried magazine ● Le Ligueur des parents ● La Ligue des familles ● Imagine demain le monde ● Politique, revue belge d'analyse et de débat ● Tchak ! ● FGTB ● Présence et Action Culturelles (PAC) ● Présence et Action Culturelles Charleroi ● Centre d’Action Laïque (CAL) de la Province de Liège ● Fédération des Employeurs des Secteurs de l'Éducation permanente et de la Formation des Adultes (FESEFA) ● Mouvement Ouvrier Chrétien (MOC) ● BePax ● Centre d'Information et d'Education Populaire (CIEP) ● Commission Justice et Paix ● Centre Socialiste d'Education Permanente (CESEP) ● Les Grignoux ● Interrégionale wallonne de la CGSP (IRW/CGSP) ● Solidaris ● CNE-CSC ● Ligue des Droits humains ● La Revue nouvelle ● Échos du Crédit et de l’Endettement