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Carte blanche des travailleurs des Grignoux

carte blanche

 Avec d’autres secteurs, dont l’Horeca, la culture supporte à plein poids les efforts de lutte contre la pandémie pendant que celui des soins de santé (dont nous soutenons toujours les revendications), lui, en supporte l’immense charge de travail…

Comme vous, nous attendons avec impatience l’annonce de la réouverture prochaine — et probablement partielle — des lieux de culture, dont les cinémas.

Cela fait désormais plus d’un an (1) que nos projecteurs se sont éteints, tout comme nous… Plus d’un an que nous ne travaillons plus, que nous sommes au chômage pour « cas de force majeure », que nous nous inquiétons pour le futur de nos salles, de nos écrans, de nos brasseries. Nos outils de travail.

Les autorités nous laissent une fois encore entrevoir la reprise de nos activités mais à jauges réduites : 30, 50, 75 %… Qui sait ? Ce qui est sûr, c’est que ce ne sera de toute façon pas suffisant ! Car l’exemple de la réouverture des cinémas à l’été 2020 nous l’a démontré : une telle réduction de notre capacité d’accueil n’est absolument pas viable. Tout simplement.

Accepter la moitié de nos spectateurs quotidiennement ne diminuera en effet pas notre travail par deux, au contraire ! Par l’absurde : nous ne baisserons pas le chauffage de 10 degrés (à l’inverse nous augmenterons la ventilation), nous ne nettoierons pas les salles ou les sanitaires seulement les jours pairs (mais bien plusieurs fois par jour), nous ne communiquerons pas sur un demi-site web, une moitié de journal ou via une « petite » campagne médias, nous ne ferons pas une comptabilité partielle. Nous n’envisagerons pas non plus de réduire la durée des films pour en projeter plus… ni de doubler le prix de nos tickets !

Trêve de plaisanterie. Sans parler des investissements nécessaires pour la désinfection, la purification de l’air ou la signalétique, une reprise partielle de l’activité cinéma (et Horeca) nous coûtera énormément. (2)

L’urgence n’est donc pas l’annonce de la date de l’entrouverture de nos salles mais bien celle du jour où nous pourrons à nouveau reprendre notre travail à 100%.

En attendant, nous soulignons ici ce que vient de confirmer le Sénat français : « il apparait essentiel que l’État continue à accompagner ces établissements aussi longtemps que ces derniers se verront imposer des restrictions concernant leur jauge ». En d’autres mots : pas de réouverture des cinémas sans aide !

Il ne s’agit pas de quémander uniquement auprès de la Fédération Wallonie-Bruxelles de nouveaux subsides pour la culture (il n’est plus à démontrer que celle-ci est essentielle pour l’équilibre de toute la population). Il s’agit ni plus ni moins, pour les autorités régionales et fédérales du pays, de permettre à tout un secteur économique de survivre à cette crise majeure.
Nous demandons donc instamment des garanties de la part des pouvoirs publics avant de rouvrir nos salles.

 

— les 150 travailleurs de l’asbl les Grignoux (gestionnaire des cinémas le Parc, Churchill, Sauvenière et Caméo, ainsi que leurs brasseries) —

 

(1) Hormis trois mois d’été à jauges très réduites… et avec 50 % de déficit financier !
(2) Cette problématique s’applique évidemment à toutes les salles d’Art & Essai et de proximité
(3) https://www.senat.fr/fileadmin/Fichiers/Images/delegation/entreprise/MCI_effets_du_confinement/essentiel_culture.pdf

 

« Toujours debout »… mais toujours fermés

Ces dernières semaines, nous vous avons brièvement retrouvés lors de journées symboliques sous le slogan (so british) Still standing for culture. Toujours debout pour la culture, certes, mais toujours aussi fermés…

Le 1er mai prochain, nous allons rallumer temporairement les écrans des cinémas Sauvenière et Caméo afin de vous proposer de revoir l’un ou l’autre film en salles durant la journée. Ceci se fera bien sûr dans le respect du protocole sanitaire éprouvé et avalisé. Nous serons ainsi solidaires avec les autres acteurs culturels et prouverons, une fois encore si nécessaire, que nous sommes capables d'organiser une ouverture en toute sécurité...

Nos brasseries (Sauvenière et Caféo), quant à elles, resteront fermées.