S’inspirant de l’histoire vraie de Sir Nicholas Winton, Une vie raconte comment ce jeune banquier britannique sauva des centaines d’enfants juifs des mains des nazis. Un film de facture certes classique, mais boosté par l’excellente prestation d’Anthony Hopkins
On ne peut s’empêcher de penser à Oskar Schindler et à sa célèbre liste quand on découvre cette histoire bouleversante. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, le jeune Nicholas Winton (Johnny Flynn) rejoint Prague avec un groupe d’amis sensibilisés par la situation humanitaire en Europe de l’Est. Sur place, il découvre la réalité de centaines de familles juives qui ont fui la région des Sudètes, récemment conquise par le Troisième Reich. Désespérées, ces familles ont été rassemblées dans des camps où les conditions de vie sont déplorables. Lui-même issu d’une famille juive installée en Grande-Bretagne depuis le 19e siècle, Winton ne peut que se sentir solidaire de ces réfugiés. Il réalise surtout que la menace nazie est désormais imminente et met en place un dispositif pour évacuer des centaines d’enfants avant que la Tchécoslovaquie ne tombe aux mains d’Hitler.
Cinquante ans plus tard, l’ancien agent de change (Anthony Hopkins joue Winton âgé) reste convaincu qu’il aurait pu faire beaucoup plus encore à l’époque. Invité à participer à l’émission That’s Life ! sur la BBC, il retrouve alors dans le public plusieurs enfants — devenus adultes — qu’il a sauvés en 1938. Des retrouvailles terriblement émouvantes qui lui permettront enfin de se défaire du sentiment de culpabilité qui le ronge depuis longtemps.
LES GRIGNOUX