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Bande-annonce
affiche du film Filles de joie

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Filles de joie

  • Réalisé par
    Frédéric Fonteyne & Anne Paulicevich
  • Interprété par
    Noémie Lvovsky, Sara Forestier, Annabelle Lengronne
  • Distributeur
    O brother
  • Langue
    français
  • Pays d'origine
    France, Belgique
  • Année
    2019
  • Durée
    1 h 31
  • Version
    Version française
  • Type
    Drame
  • Date de sortie
    2020-02-12

Après Tango libre, Frédéric Fonteyne et Anne Paulicevich signent ensemble cette sensible chronique sur trois travailleuses du sexe en maison close. Truffé de scènes mémorables, Filles de joie est porté par l’énergie flamboyante de ses actrices principales

Le film débute dans une cité française comme on en connaît beaucoup, où les immeubles côtoient les grues de chantier. On s’immerge directement dans l’un de ces appartements sociaux, celui d’Axelle (Sara Forestier), jeune femme ébouriffée qui semble avoir grand-peine à dompter sa progéniture. D’emblée, on ressent le tohu-bohu d’un foyer en surchauffe. Ici, on prend peu le temps de se poser, de réfléchir, d’envisager une parentalité positive et bienveillante… Au contraire, on se précipite, on se dispute, on se gueule dessus. Comme chaque matin, Axelle retrouve Dominique (Noémie Lvovsky) et Conso (Annabelle Lengronne) sur le parking de l’immeuble. Elles partent ensemble travailler de l’autre côté de la frontière, en Belgique, où elles deviennent Athéna, Circé et Héra dans une maison close.

En trois chapitres, le film prend le temps de nous exposer la vie de chacune d’elles, sur leur lieu de travail et au-delà. Dominique est infirmière, mère de famille et tente comme elle peut de protéger ses enfants du milieu brutal dans lequel ceux-ci évoluent ; Conso a les attitudes d’une starlette et rêve d’une autre vie, d’un autre boulot, mais ceux réservés aux personnes sans diplôme sont loin de correspondre à ses idéaux. On entre dans leur quotidien par le biais de leur amitié, de ce trajet en voiture au cours duquel elles s’imprègnent progressivement de leur personnage. Une fois à l’intérieur de la maison – une bâtisse quatre façades en banlieue, loin des chambres baroques qui colorent nos imaginaires –, elles effacent toutes marques de leur vie privée et se muent en travailleuses du sexe.

La beauté du film, son parfum s’installent dans les moments creux, quand les filles se réunissent au salon et partagent leurs expériences. Leur langage est cru et libéré, littéral et sans jugement, une évocation du sexe comme on l’entend rarement, enjouée sans taire pour autant la violence des rapports dont elles sont parfois les victimes. Et de la violence, dans leur vie, il y en a, peut-être pas exactement là où on l’attend, mais elles sont bien décidées à ne pas la laisser déborder et à se serrer les coudes face à l’adversité !

ALICIA DEL PUPPO, LES GRIGNOUX

Fiche PDF du film