Gary Oldman livre une des meilleures performances de sa carrière dans la peau d’un Winston Churchill dont dépend l’avenir du Royaume-Uni en ce début de Seconde Guerre mondiale. Les Oscars ne sont pas loin…
Les heures sombres démarrent au moment où France et Belgique sont sur le point de capituler face à Hitler. La débandade de Dunkerque se profile. Le Premier ministre Chamberlain a perdu la confiance du parlement et, accablé par la maladie, remet sa démission à Georges VI.
Churchill n’est pas le premier choix du parti conservateur, mais le seul capable de coaliser opposition et majorité en ces temps de crise aiguë.
L’impeccable leçon d’histoire montrant le triomphe public de Churchill comme orateur hors pair, capable de galvaniser les foules est adroitement mâtinée de moments plus intimes de doute et de vulnérabilité (on épinglera le rôle de sa femme tenu par Kristin Scott Thomas).
Le film nous emmène dans ses premiers moments en tant que Premier ministre. Son premier discours au parlement n’est pas bien reçu et, avec les mauvaises nouvelles d’Europe qui s’accumulent, le gouvernement déménage en sous-sol où Churchill doit supporter de pénibles réunions avec le conseil de guerre.
Repose sur les épaules du vieux lion la responsabilité énorme de défier le 3e Reich alors au sommet, et d’obtenir pour ce faire le soutien actif de toute une population, pour résister malgré les attaques éclairs qui s’accumulent, les pertes et les tragédies humaines.
Grand biopic populaire sur l’iconique Winston Churchill, Les heures sombres est mis en scène par un habitué des (bons) films d’époques, Joe Wright, à qui l’on doit notamment Orgueil et préjugés et Reviens-moi.