Un thriller habile et ironique sur les faux-semblants, avec Helen Mirren et Ian McKellen emportés par le souffle vertigineux d’une histoire d’amour mensongère
Escroc professionnel, Roy Courtnay a déjà en vue sa prochaine cible : Betty McLeish, récemment devenue veuve, dont la fortune s’élève à des millions de dollars. Dès la première rencontre entre Roy et Betty, l’arnaqueur commence par faire son numéro bien rodé de manipulateur et la veuve, visiblement séduite, semble facile à duper. Mais cette fois, ce qui avait l’air d’une simple arnaque prend l’allure d’un jeu du chat et de la souris aux enjeux de grande ampleur. Tandis que Roy et Betty découvrent des supercheries bien plus insidieuses, les voilà qui plongent dans un monde de dangers, de complots et de trahisons…
Tout est mis en place pour nous offrir un enchaînement, particulièrement virevoltant et ludique, de rebondissements. Bill Condon, réalisateur du remake de La Belle et la Bête, joue à fond la carte du thriller énergique. Sa mise en scène, efficace, ne tourne pas autour du pot pour faire avancer une intrigue qui sent bon l’univers d’Agatha Christie. Au passage, il n’a pas oublié de recourir à cette bonne vieille dose d’humour noir qui finit, toujours, par donner du style au moindre suspense. Pour cela, il peut compter sur les impeccables Helen Mirren (The queen) et Ian McKellen (Le seigneur des anneaux), qui retrouve le réalisateur trois ans après Mr. Holmes. Ils forment un duo de personnages attachants et complexes, des seniors embarqués malgré eux dans une histoire qui les dépasse, surtout lorsque les sentiments décident de se mêler un peu trop au bon déroulement des affaires !
LES GRIGNOUX