Succès commercial hors normes, phénomène de société à lui tout seul, ce génial délire burlesque, au logo devenu marque déposée, est trempé dans l’esthétique kitch des années 1980. Totalement savoureux !
Peter, Raymons et Egon effectuent des recherches sur la parapsychologie. Virés par le doyen de la faculté, ils fondent une société destinée à chasser les revenants : S.O.S. fantômes. Le succès frappe tant et si bien à leur porte qu’ils en sont bientôt à travailler à la chaîne.
Peu de comédies populaires des années 1980 peuvent prétendre au statut d’œuvre culte. Ghostbusters en fait partie, car tout fonctionne. D’abord, le scénario ménage suffisamment de scènes à suspense pour retenir l’intérêt du spectateur : l’invasion de ces fantômes à la fois bouffons, inquiétants et gluants engendre des scènes où la peur côtoie le ridicule en un cocktail oxymorique (on mentionnera notamment la chasse labyrinthique dans un hôtel de luxe) et la recette fonctionne aussi parce que le rythme des gags, associé aux rebondissements propres à l’histoire, ne faiblit pas. On mentionnera également l’interprétation mythique de Bill Murray dans le rôle inoubliable du docteur Peter Venkman. Sans faire offense aux autres acteurs, le comédien à la nonchalance naturelle s’affirme ici comme l’incarnation d’une vis comica à la sauce Droopy.