Un documentaire chaleureux et enthousiasmant sur des enfants qui ont décidé de prendre leur destin en main aux quatre coins du monde
Sont-ils trop jeunes ou trop faibles, ces enfants prénommés Arthur, Aïssatou, Heena ou encore José, Peter, Kevin ou Jocelyn qui veulent lutter contre les injustices, les inégalités ou les violences dont ils sont les premières victimes ? Ils ont décidé que non, et ils vont combattre de différentes façons : les uns les mariages forcés, les autres l’exploitation du travail des enfants, d’autres encore la pollution par les déchets non recyclés, d’autres enfin l’extrême pauvreté qui gangrène les grandes villes en Europe… Tous déploient des trésors d’ingéniosité pour arriver à leurs fins. Arthur, qui vit à Cambrai, vend ses dessins et ses peintures pour aider des sans-abris ; Heena, en Inde, publie un journal qui reprend les témoignages des gamins des rues à New Delhi ; Aïssatou anime un club de jeunes filles en Guinée qui défend fermement l’égalité entre les sexes ; plus étonnant, trois enfants ont fondé, en Bolivie, un syndicat pour défendre leurs droits et ceux d’autres jeunes travailleurs dans un pays d’une grande pauvreté où le travail des enfants est considéré comme normal et habituel.
Gilles de Maistre, qui a réalisé entre autres Mia et le lion blanc, signe ici un documentaire généreux qui redonne espoir aux adultes et qui montre aux enfants et adolescents qu’il n’y a de fatalité ni au malheur ni à l’injustice. Si des enfants ou de jeunes adolescents sont les héros de ce film, il n’en montre pas moins la diversité des conditions qui sont les leurs et qui sont souvent extrêmement difficiles.
Le film interpellera le jeune public à partir de 10 ans environ par la leçon de vie qu’il comporte, mais également par le regard qu’il porte sur un monde aux contrastes extrêmes.