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L’histoire vraie d’un succès musical phénoménal : celui d’un groupe de pêcheurs anglais dont les chants traditionnels vont subitement se retrouver sous les feux de la rampe
L’action commence dans la charmante ville de pêcheurs de Port Isaac, située sur la côte atlantique, au nord des Cornouailles. On y croise d’abord un groupe de quatre gars venus de Londres pour y passer un week-end entre mecs. Avec leurs vestes en cuir et leurs chaussures vernies, ceux-ci détonnent légèrement du cadre pittoresque dans lequel ils atterrissent. Gonflés par l’arrogance des grandes villes, et travaillant de surcroît dans l’industrie de la musique, ils ne sont pas du genre à respecter le folklore traditionnel, et les habitants ont tôt fait de les considérer comme des « fourmis », ces hordes de touristes impolis qui, chaque année, envahissent le bord de mer des Cornouailles. Le jour où ils assistent subrepticement à un concert des Fisherman’s friends, leur premier réflexe est d’en rire. Et, comme ils aiment particulièrement se charrier, trois des amis poussent le dernier, Danny, à faire en sorte de signer un contrat avec eux. Les paris sont vite pris et Danny se lance dans l’aventure, ne comprenant pas directement qu’il s’agit d’une blague…
La suite de l’histoire, on la devine : le gars de la grande ville va être touché par l’authenticité des marins, et va tout mettre en œuvre pour que leurs chants soient connus de tous. Et ces marins, un peu bruts de décoffrage, naturellement méfiants envers les citadins branchés, ne vont pas se laisser si facilement amadouer… Évidemment, il y a un peu de « déjà vu » dans ce récit d’apprivoisement culturel, mais on y retrouve aussi toute une série de motifs réjouissants dont, en premier lieu, ce chœur et ces chants marins qui nous transportent directement dans cette région maritime des Cornouailles. Fisherman’s friends a le parfum des comédies anglaises que l’on aime (celui de The full monty ou Calendar Girls), le genre de films qui fait du bien, et donne sacrément envie d’écouter des balades de pêcheurs.
LES GRIGNOUX
