À la suite du 2001 : l’odyssée de l’espace, Tarkovski réalise Solaris en 1972. Mais, contrairement au film de Kubrick qu’il jugeait froid et stérile, le cinéaste soviétique y introduit une dimension romantique…
La planète Solaris, recouverte d’un océan, a longtemps intrigué les chercheurs qui y ont installé une station. Faute de résultats concluants, le docteur Kris Kelvin, un homme bouleversé par le suicide de sa femme, y est envoyé afin de définir s’il faut fermer la station ou non. Sur place, il découvre l’équipe du laboratoire spatial prise d'une folie à laquelle il risque de succomber lui-même.
On l’a dit, Solaris a été envisagé comme une réplique soviétique à 2001. Mais, si les deux films peuvent se comprendre comme une quête de Dieu, leurs conclusions sont diamétralement opposées. Si l’issue de la quête dans l’œuvre de Kubrick débouche sur une nouvelle étape dans l’évolution de l’Humanité, les héros de Tarkovski sont toujours seuls face au grand mystère de la vie et de la création.