Chef-d’œuvre instantané, éblouissant de maîtrise narrative et technique, Requiem pour un massacre est l’un des plus grands films de guerre jamais réalisés
Biélorussie, seconde guerre mondiale. Après avoir trouvé un vieux fusil, Florya, un jeune garçon, décide de s’engager aux côtés des partisans pour combattre l’oppresseur nazi. Il ne se doute pas que le chemin qu’il emprunte le fera passer, de plus en plus brutalement, de la félicité de l’enfance à l’horreur du monde adulte.
Requiem pour un massacre fait partie de ces quelques rares œuvres dont on se demande encore comment elles ont pu passer sous les radars de la reconnaissance cinéphilique. Il fut présenté à Cannes l’année de sa sortie mais la critique goûta peu sa brutalité sans fard, son traitement épique voire élégiaque des horreurs infinies du second conflit mondial. C’est qu’il est malaisé d’être pris à témoin de ce dont l’homme, dans des circonstances historiques précises, est capable de faire ou d’endurer.