Des paillettes, du salace, du water-polo et des Jeux olympiques gays, c’est le cocktail déluré de cette comédie qui entend mettre à mal l’homophobie à coup de blagues arc-en-ciel
Mathias Le Goff est champion de natation. Quand un journaliste ose l’asticoter sur ses performances, Mathias s’emporte et profère des insultes homophobes.
L’affaire fait grand bruit et la fédération française de natation opte pour une sorte de peine d’intérêt général : s’il veut récupérer sa licence et être de la prochaine compétition, il devra entraîner une équipe de water-polo. Petite particularité : celle-ci s’entraîne pour les Gay Games, les Jeux olympiques de la fête et du sport sous la bannière du drapeau multicolore.
Mathias découvre une bande de joyeux drilles, plus intéressés par l’aspect ludique et sexy de l’équipe que par le sport. Il n’y a guère que Joël, militant gay de la première heure, pour plomber un peu l’ambiance avec des considérations plus sérieuses. Mathias est d’emblée atterré par la sublime désinvolture de l’équipe, et perturbé par leur homosexualité assumée, leur goût des blagues salaces et leur esprit plutôt « mal tourné ». Mais bon, il est bien obligé de les entraîner, obligé d’accepter leurs comportements et leurs identités.
Et, dans la foulée, il se rend compte que sa fille l’admire bien plus depuis qu’il entraîne ces « crevettes pailletées », comme cette équipe se nomme.
C’est une comédie qui s’assume et ne s’embarrasse pas de trop de nuances. Son côté pétaradant et l’aspect foireux de l’équipe font mouche. Il faudra passer au-delà de quelques clichés mais le côté décomplexé de l’ensemble, le cheminement de Mathias et les personnalités des « crevettes » en font une jolie comédie.
LES GRIGNOUX