En adaptant le roman de René Havard, Denys de la Patellière évite tous les clichés anti-Allemands en hausse dans le cinéma français depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il signe une œuvre antimilitariste en partie inspirée par une histoire vraie
En 1942, le brigadier français Théo Dumas (Lino Ventura) et ses hommes sont au cœur du conflit contre les armées allemandes en Afrique du Nord. Après une attaque aérienne, ils se retrouvent démunis de tout moyen de locomotion et tentent désespérément de survivre dans le désert. Ils finissent par tomber sur un campement allemand. Après une attaque surprise menée avec succès, ils font prisonnier le capitaine Ludwig Von Stegel. C’est le début d’une aventure étonnante où, face au danger, chacun découvrira la solidarité.
À bien des égards, Un taxi pour Tobrouk est un film de scénariste, et surtout de dialoguiste. Plus qu’à Denys de la Patellière, le film doit en effet sa postérité à Michel Audiard qui collaborait alors avec le cinéaste pour la cinquième fois. Grand Prix du Cinéma français 1961, Un taxi pour Tobrouk a réuni 4 946 000 spectateurs. Soit le plus gros succès français de cette année et le numéro 4 du box-office derrière Les 101 dalmatiens, Les canons de Navarone et Les sept mercenaires.