Qui donc revient à la maison tout penaud avec sa grande ado de 15 ans ? C’est Tanguy ! Et celui-là, une fois qu’il est là, difficile de le faire bouger… Azéma et Dussollier n’ont rien perdu de leur forme comique en parents trop dévoués dans cette suite plutôt bien sentie
Edith et Paul sont des retraités heureux. Franchement, ils ont la belle vie, un superbe appart, des amis à foison, ils font du golf et regardent des quantités de séries télés en sirotant des verres de vin blanc, les soirs où ils ne vont pas au concert ou au resto… C’est un de ces soirs-là d’ailleurs, que Tanguy débarque avec des valises plein l’ascenseur et Zhu, sa fille de 15 ans, polie et serviable. Bouffi de chagrin, il leur raconte entre deux sanglots que Mei Lin, sa femme, après des années de mariage heureux, l’a quitté du jour au lendemain. Et Tanguy de quitter son job en Chine et de prendre le premier avion, direction le cocon familial.
Au début, la cohabitation est heureuse, les parents s’occupent de leur fils perclus de chagrin avec dévouement. Mais bientôt, alors que Tanguy s’installe et commence à donner des cours de chinois tout en reprenant du poil de la bête, ils se rendent compte que leur fiston n’a aucune envie de se chercher un appartement à lui et de quitter ce confort familial qu’il retrouve avec bien trop de facilité. Et puis ce chagrin d’amour, franchement, il commence à durer un peu trop ! Edith et Paul ne sont pas loin de s’avouer qu’il se pourrait bien que Tanguy simule son malheur, histoire de squatter peinard… Et Zhu, sa fille, n’est-elle pas un peu trop studieuse ? Sabine Azéma, André Dussollier et Éric Berger rejouent une partition certes familière, mais qu’on retrouve avec bonheur dix-huit ans plus tard…