Kawsak sacha… est la nouvelle œuvre documentaire d’Eriberto Gualinga qui, dès sa jeunesse, a commencé à travailler dans les arts visuels pour soutenir sa communauté d’origine
À partir d’un vieux cèdre de son territoire situé au cœur de l’Amazonie équatorienne, le peuple originaire Kichwa de Sarayaku a décidé de construire une pirogue comme symbole de sa Forêt vivante – « Kawsak sacha » –, et en un geste de reconquête et de décolonisation, de l’apporter jusqu’à la Conférence des parties sur le Changement climatique, la COP 21, qui a eu lieu à Paris en 2015. Cette pirogue et la voix de Sarayaku ont été portées jusqu’aux nations du monde pour que tous les territoires des peuples autochtones soient déclarés « Territoires vivants », libres de toutes extractions pétrolières, minières et forestières. Une manière de provoquer une prise de conscience, de faire comprendre la nécessité de préserver la vie de la terre et les liens entre elle et nous. Il est urgent d’appréhender cette Forêt vivante comme un tout dont nous sommes une partie, un univers d’êtres qui cohabitent en harmonie.