Une immersion vertigineuse dans les sommets de la musique chorale occidentale
De 1976 à 2014, Edward Higginbottom a dirigé le chœur du renommé New College Choir d’Oxford. Dans le documentaire que lui consacrent Loïc Porcher et Philippe Reypens, « Higgi », c’est son surnom, nous dévoile sa pédagogie et son art à un moment particulièrement émouvant de sa vie, alors qu’il s’apprête à prendre sa retraite et que ses anciens élèves se réunissent pour un concert d’adieu en son honneur. Se déroulant dans le décor prestigieux du collège, le film décrit les bienfaits d’une sensibilisation à la beauté, d’un enseignement musical de qualité prodigué à de jeunes choristes par un pédagogue d’exception, dont la méthode a fait école un peu partout dans le monde.
Le titre officiel de Higgi est « organiste et professeur de musique au New College Choir d’Oxford et Maître de Conférences à l’Université d’Oxford ». Mais pour ses élèves, il est leur maître de chœur, celui qui attend d’eux des miracles quotidiens. Chaque jour, inlassablement, ils répètent des morceaux du répertoire classique : Haendel, Elgar, Mozart, Pergolèse, Bach, Rachmaninov, bien d’autres encore. Depuis 600 ans, la chorale est composée exclusivement de jeunes garçons. Grâce à lui, l’institution accueille aujourd’hui, par un système de bourses scolaires, des élèves moins aisés qui autrefois n’auraient jamais eu accès à un tel enseignement. La classe de Higgi accueille seize élèves par an, âgés de 8 à 13 ans, qui sous sa tutelle, donnent cinq concerts de 45 minutes par semaine.