Une comédie décomplexée et furieusement liégeoise où des garnements des faubourgs se frottent à l’univers des malvoyants
Dylan et Karim passent une fois de trop devant le tribunal après un petit rodéo divertissant dans les escaliers de la Montagne de Bueren avec la police communale. La plaidoirie touchante d’une avocate commise d’office leur évite de justesse la prison : le juge les condamne à deux mois de travaux d’intérêt général. Le lendemain, les deux condamnés se présentent à un institut éducatif pour aveugles. Pour eux, qui ont passé leur enfance à sécher l’école, c’est l’enfer.
Pleins de préjugés, ils pénètrent dans un monde où on ne juge pas les gens sur leur différence… Parce qu’on ne la voit pas ! Ici, ils vont faire la connaissance de jeunes hommes et de jeunes femmes qui prennent la vie avec le sourire et repoussent chaque jour les limites de leur handicap.
Passé une période d’acclimatation pas piquée des hannetons, Dylan et Karim décident de s’investir dans une activité dans laquelle ils excellent : le football. Et ils s’improvisent entraîneur d’une équipe de « cécifoot » recrutée sur place.
Si cette comédie vitaminée nous immerge dans l’univers des malvoyants, ce n’est pas pour nous embarquer dans un chantage au bon sentiment. Dans Plein la vue, on ne filme pas le handicap, mais des élans de fraternité, des moments de partage, des énergies insoupçonnées qui font bouger les lignes.
Les Grignoux