Entre Chimay et Couvin, à partir de 1942 et jusqu’à l’achèvement de la Seconde Guerre mondiale, vivaient certains des maquisards les plus redoutés de Belgique. Stan et Ulysse furent deux d’entre eux...
Dans la programmation du journal 267, ce film en sera prolongé qu'au cinéma Churchill à Liège
Pourtant, d’Histoire avec un grand « H » il n’y aura que peu. Les dates et lieux cités en introduction sont peut être les seuls éléments historiques précis du film qui ne semblent rapidement plus intéresser le réalisateur. Il leur préférera l’action, la sensibilité humaine et la fougue guerrière de ces anciens combattants officieux. Le réalisateur célèbre ces résistants à la façon des grands films se focalisant sur les exploits de guerre que le cinéma Européen moderne a tendance à abandonner pour s’intéresser aux victimes. Ici, les guerriers sont aussi irréprochables qu’ils peuvent l’être, ils combattent les nazis et laissent tant que possible la vie sauve aux civils comme aux ennemis, à ceci près qu’ils répètent sans cesse aimer les armes et la guerre d’un amour profond…
Ces propos, d’une profonde violence aujourd’hui nous rappellent également l’âpreté de l’époque. Convoquant l’imagerie du western américain, Benjamin Hennot compare sans cesse les deux protagonistes aux Indiens d’Amérique dont les luttes sont en quelques sortes similaires : ils vivent dans les bois, en tribu, sans hiérarchie, et protègent férocement leurs terres. Une manière, aussi, de mettre en perspective toutes les guerres, tous les affrontements armés dont les issues sont généralement aussi communes que restreintes : ou l’on fuit, ou l’on tue, ou l’on meurt.