Mike Newell adapte le fameux bestseller de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows : une romance bien ancrée dans les paysages de l’île de Guernesey où littérature et pommes de terre font curieusement bon ménage.
Londres, 1946. Juliet Ashton (Lily James), une jeune écrivaine mondaine en manque d’inspiration, reçoit une lettre d’un mystérieux membre du Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates créé durant l’Occupation à Guernesey. Curieuse d’en savoir plus, Juliet décide de se rendre sur l’île et y rencontre les excentriques membres de ce club de lecture, dont Dawsey, le charmant et intriguant fermier à l’origine de la correspondance.
Alors qu’elle les écoute partager leurs confidences, c’est progressivement toute l’histoire de l’île, ainsi que les multiples facettes de l’Occupation qui remontent à la surface. Chaque histoire, chaque souvenir semblent se cristalliser autour de la personnalité trouble d’Elizabeth, une jeune femme pleine d’aplomb disparue avant la fin de la guerre et dont chacun attend le retour.
La jeune romancière voit évidemment en ces destins contrariés la substance d’une nouvelle histoire à raconter… Mais n’est-elle déjà pas trop attachée à ces gens pour exploiter leurs souffrances ?
De facture classique, Guernsey n’en demeure pas moins une œuvre attachante où s’entremêlent tragédies historiques, romance à fleur de peau, amour des mots et paysages à couper le souffle.
Le réalisateur a particulièrement soigné ses décors, nous faisant voyager entre le Londres d’après-guerre en pleine reconstruction et la grandiloquence des paysages de l’île de Guernesey.
© Les Grignoux