Le premier long métrage de Virginie Sauveur évoque un scandale, celui provoqué par la levée du corps d’un prêtre qui se révèle être une femme. Librement adapté du roman Des femmes en noir d’Anne-Isabelle Lacassagne, Magnificat serpente dans les couloirs d’une institution impénétrable : l’Église
Charlotte (Karin Viard), chancelière de l’évêché, est appelée pour constater le décès d'un prêtre. Jusque-là, rien d’extraordinaire, sauf que le prêtre en question était en réalité… une femme. C’est la stupeur dans les rangs de l’institution religieuse dirigée par Monseigneur Mevel (François Berléand). Comment une telle supercherie a-t-elle pu durer tant d’années ? Et comment une femme a-t-elle pu se glisser sous la robe ecclésiastique sans que personne n’ait jamais rien remarqué ? Si la première réaction de Charlotte est d’étouffer l’affaire, elle se met à enquêter pour comprendre pourquoi et comment cette femme est parvenue à tromper son monde.
Au fur et à mesure que l’histoire avance, le mystère s’éclaircit et les thématiques du film se dessinent. Magnificat avance en terrain miné en traitant de l’ordination des femmes prêtres au sein de l’Église catholique et, par extension, de l’impossibilité pour ces dernières d’accéder à certains postes.
Plus globalement, Magnificat traite de transgression et d’interdits, mais également d’espoir et de passion, d'une femme qui voulait vivre pleinement son appel, faisant fi de toutes les règles pour y parvenir. La réalisation assez sage et linéaire de Virginie Sauveur met à l’honneur une Karin Viard toujours impeccable qui, elle aussi, doit faire face à ses propres démons. Un film sans fantaisie et sans grande surprise dans sa forme, mais pertinent dans le fond.
>> À partir de sa date de sortie (voir fiche technique ci-dessus), vous pouvez considérer que ce film sera visible au minimum durant 3 à 4 semaines dans les salles des Grignoux.