Le colibri, cet oiseau minuscule et insaisissable qui emploie une énergie folle à faire du sur place. C’est aussi le surnom donné par sa mère à Marco Carrera, un médecin dont la vie est parcourue à la fois de terribles coups du sort et de hasards heureux. Francesca Archibugi porte à l’écran le bestseller de Sandro Veronesi et signe un film touchant sur la destinée d’une famille italienne
Une villa au bord de la mer, un jour d’été sur la côte toscane. Le téléphone sonne ; un numéro inconnu. L’homme assis dans le canapé semble hésiter avant de décrocher. Ce n’est pas la première fois qu’un appel téléphonique bouleverse sa vie. Ni la dernière. Le Colibri, c’est l’histoire de cet homme, Marco Carrera, ophtalmologue, époux, ami et père de famille. À 17 ans, Marco tombe amoureux de Luisa Lattes, une jeune Française qui vit dans la maison voisine. Une histoire d’amour passionnée, mais qui sera empêchée par un drame qui détruira leurs familles à tout jamais. Marco épousera finalement Marina, une hôtesse de l’air dont le destin semble lié au sien. Un mariage compliqué malgré la naissance de leur fille. Un jour, Marco reçoit la visite du psychanalyste de Marina qui, contre toute attente et défiant le principe du secret professionnel, vient lui annoncer que ses jours sont en danger.
Tout au long de sa filmographie, Francesca Archibugi s’est régulièrement intéressée à la cellule familiale et aux liens – souvent indéfectibles – qui scellent le sort de ses membres. Le roman de Sandro Veronesi lui fournit une matière première généreuse, l’histoire douce-amère de ce roman regorgeant de dramaturgie. Dans une mise en scène « puzzle », la cinéaste joue avec les destins croisés des personnages, passant d’une époque à l’autre, brouillant les pistes à coup d’ellipses maitrisées et de flashbacks désarçonnants. Elle déroule ainsi un ambitieux récit où les notions de destin et de libre arbitre s’entrechoquent. Héros de ce voyage existentiel, Pierfrancesco Favino incarne à merveille la droiture et la résilience de Marco, épaulé par un casting tout aussi impeccable, dont Nanni Moretti en psychanalyste garant de la sagesse.
LAURENCE HOTTART, les Grignoux
>> À partir de sa date de sortie (voir fiche technique ci-dessus), vous pouvez considérer que ce film sera visible au minimum durant 3 à 4 semaines dans les salles des Grignoux.