Attendu comme LA sortie cinéma de l’été avec le nouveau Nolan, le dernier long métrage de Greta Gerwig (Lady Bird, Les filles du Docteur March) fait le buzz depuis la sortie du premier trailer particulièrement subversif. Et le slogan qui l’accompagne laisse présager bien des choses : « Si vous aimez Barbie, ce film est pour vous. Si vous détestez Barbie, ce film est pour vous ! » Aux Grignoux, on se réjouit d’être le 19 juillet !
Ce film est également proposé en version française (cliquez ici)
En 1959, Mattel crée Barbie, une poupée mannequin de 29 cm aux mensurations de rêve (et totalement irréalistes), aux yeux bleus et à la chevelure blonde comme les blés. Le succès du jouet est immédiat. Au fil des ans, l’apparence et l’univers de Barbie changent et s’agrandissent. Ses cheveux, ses yeux, sa peau prennent d’autres couleurs, des amies et amis apparaissent dans son petit monde : Skipper, Stacie, Ken, Midge… Elle prend même un peu de poids (Curvy, en 2016), Mattel rebondissant sur les tendances sociétales et slalomant entre les critiques de plus en plus virulentes de ses multiples détracteurs qui voient dans cette poupée tantôt un phantasme masculin, tantôt une invitation à l’anorexie. Mais, en soixante ans, Barbie n’a jamais quitté le haut du podium : elle a fait de la politique, a été l’objet de multiples thèses et ouvrages sociologiques. Toutes les pop stars ou les héroïnes de Disney ont eu une poupée à leur image, elle a servi de modèle aux plus grands stylistes… Barbie a une garde-robe gigantesque, presque infinie, et vit dans un monde coloré qui simule un univers naïf et une vie artificielle parfaite. Une recette qui fait peur mais qui fonctionne depuis 60 ans, malgré les diverses polémiques. Aujourd’hui, la cote de la poupée a un peu baissé, mais Mattel continue à en vendre 58 millions d’exemplaires chaque année.
Barbie a fait l’objet de dizaines de films d’animation de qualités diverses. Pour la première fois, elle est incarnée à l'écran par une actrice en chair et en os (Margot Robbie). C’est Greta Gerwig qui s’est emparée de la réalisation du film, qu’elle a écrit avec son compagnon Noah Baumbach. Si le talent de ce duo n’est plus à prouver tant il domine le cinéma indépendant américain, ce choix laisse présager une adaptation bien éloignée des stéréotypes lancinants auxquels la poupée a généralement le droit. L’intrigue tourne donc autour d'une Barbie ostracisée et envoyée dans le monde réel car jugée imparfaite. Le film la suit en tant qu’humaine, obligée de s'intégrer dans cette nouvelle réalité et tout ce qu’elle implique (par exemple, s’approprier le corps d’une vraie femme et non plus celui d’une poupée). C’est donc une réécriture totalement différente des films précédents et qui est, bien entendu, imprégnée de la vision féministe de la réalisatrice. Aux côtés de Margot Robbie, on retrouve Ryan Gosling (Ken), mais aussi Emma MacKey (découverte dans la série Sex Education et vue récemment dans Emily) ou encore la chanteuse pop Dua Lipa. L’artiste incarne une Barbie Sirène et interprète aussi une des chansons du film dont la bande-originale aligne une jolie brochette d’artistes (Barbie The Album, produit par Mark Ronson, sort en même temps que le film !).
Avec plusieurs niveaux de lecture (pour les enfants dès 12 ans mais aussi pour les adultes), le film s’annonce comme un pamphlet sociétal qui donnera aussi un joli coup de fraicheur à la programmation estivale.
LES GRIGNOUX
Nos salles principales sont désormais équipées d’un projecteur laser et d’un système son 7.1. Ce film y est donc proposé dans cette qualité.
>> À partir de sa date de sortie (voir fiche technique ci-dessus), vous pouvez considérer que ce film sera visible au minimum durant 3 à 4 semaines dans les salles des Grignoux.