Pas de séances programmées pour ce film dans nos salles pour l'instant.
Oscillant entre comédie sociale et drame teinté de thriller, Allelujah dessine le portrait du monde hospitalier en se plongeant dans le quotidien de l’unité gériatrique d’un hôpital du Yorkshire. Un film choral qui nous interpelle sur les réalités inhérentes à la vieillesse, mais aussi sur la façon dont nous prenons soin de nos aînés
Sœur Gilpin est infirmière en chef dans l’unité gériatrique du Beth, un hôpital public. Première arrivée, dernière partie, elle est le pilier de cette petite équipe qui, chaque jour, œuvre au bien-être des patients. Mais la belle époque du Beth est derrière lui, le ministre de la Santé publique ayant décidé de couper dans les budgets. Dans ce service, les patients vivent chacun à leur façon les dernières années de leur vie. Il y a Mary, une bibliothécaire à la retraite, passionnée par les marginalia ; Ambrose, un ancien instituteur qui aime pinailler sur le bon usage de la grammaire. Joe Colman aussi, dont le fils est — triste coïncidence — le conseiller du Ministre de la Santé ! Au milieu de ce petite monde, le Dr Valentine tente de soigner, réconforter et apaiser les familles. Car si la vie est présente dans l’hôpital grâce à l’énergie du personnel soignant, la mort la côtoie quotidiennement. Pour l'heure, l’unité gériatrique du Beth est en effervescence : les patients, les bénévoles et le personnel préparent la fête en l’honneur de Sœur Gilpin, avec le soutien de la télévision locale.
Adaptation de la pièce éponyme d’Alan Bennett, le film de Richard Eyre est servi par un casting cinq étoiles, chaque acteur trouvant un rôle à la mesure de son talent. La kyrielle de personnages permet ainsi au réalisateur de décortiquer la réalité de terrain de celles et ceux qui ont choisi de prendre soin des personnes âgées. Le film pèche un peu par excès de sujets, mais il reste néanmoins un très bel hommage à la profession de soignant, voire une petite piqûre de rappel pour tous ceux qui oublient parfois de chérir leurs aînés… avant qu’il ne soit trop tard.
LAURENCE HOTTART, les Grignoux
>> À partir de sa date de sortie (voir fiche technique ci-dessus), vous pouvez considérer que ce film sera visible au minimum durant 3 à 4 semaines dans les salles des Grignoux.
