Ce mélodrame classique sur les thèmes du pardon et de la rédemption doit beaucoup à la performance intense et naturelle de son duo d’acteurs, Florence Pugh et Morgan Freeman, dans la peau de personnages touchés par le destin
La vie d'une jeune femme (Florence Pugh) se brise suite à son implication dans un accident mortel. Quelques années plus tard, la relation inattendue qu’elle tisse avec son futur beau-père (Morgan Freeman) l'aide à y reprendre goût…
Le scénario a tout d’une tragédie grecque : le film parle de deuil, de culpabilité, de pardon et de résilience, mais aussi, à moindre mesure, d’addiction. Si le sujet est dur, il ne verse jamais dans le pathos ou le lacrymal excessif et c’est ce qui en fait toute sa beauté et sa valeur : l’émotion monte en nous naturellement, comme dans tout bon mélo. Le film délivre également une pique bien sentie contre les labos pharmaceutiques et parle en filigrane de leur responsabilité dans de la crise des opioïdes aux États-Unis.
Découvert comme comédien chez Woody Allen en 1993 dans Meurtre mystérieux à Manhattan, puis inoubliable rôle principal de la série Scrubs, Zach Braff signe son quatrième (et son meilleur) film derrière la caméra avec ce drame de la vie quotidienne qui mêle l’humour au tragique et qui, grâce à l’émotion sincère dégagée par ses deux protagonistes, évite de se noyer dans les stéréotypes.
LES GRIGNOUX