Dominique Deruddere nous plonge dans les coulisses du prestigieux Concours Reine Elisabeth, aux côtés d’une jeune pianiste virtuose dévorée par ses démons intérieurs
Jennifer est née pour ça. Depuis sa plus tendre enfance, elle joue du piano, soutenue avec acharnement par sa mère, qui met tout en place pour nourrir sa passion. Une succession de sacrifices payants, puisqu’arrivée à l’âge adulte, la jeune femme est en lice pour participer à l’une des plus prestigieuses compétitions de musique classique du monde, le Concours Reine Élisabeth. Elle se retrouve donc catapultée dans la « chapelle », la demeure d’exception où sont reclus les finalistes dans les jours qui précèdent la finale du concours, pour leur permettre de se protéger des pressions du monde extérieur, et de se préparer au mieux pour leur grand moment. Seulement voilà, cette mise à l’isolement fait ressurgir les tensions entre les participants bien sûr, mais aussi des conflits plus intimes. Confrontée à cette introspection forcée, Jennifer se voit assaillie par des souvenirs qu’elle avait préféré oublier jusque-là.
Jusqu’où peut-on aller pour accomplir ses rêves, et question subsidiaire, jusqu’où nos parents sont prêts à aller pour accomplir les leurs à travers nous ? C’est l’une des interrogations que soulève Dominique Deruddere dans The Chapel, un drame introspectif qui installe la pratique du piano au premier plan.