Une expérience de cinéma sensorielle et envoûtante, sur le lien immatériel unissant deux femmes identiques, l’une Polonaise et l’autre Française, portée par le souffle lyrique de la musique de Zbigniew Preisner et la présence lumineuse d’Irène Jacob
L'histoire de deux jeunes femmes, l'une Française, l'autre Polonaise qui n'ont rien en commun et qui sont pourtant identiques : elles sont gauchères, ont une voix magnifique et la même malformation cardiaque difficilement décelable… Il ne s’agit pas d’une « double vie » comme on l’entend communément, mais bien de deux vies différentes. Deux vies qui ont leurs hasards, leurs ressemblances, leurs correspondances.
C’est un film d’intuition où Kieslowski sème des indices, des repères, dont il laisse au spectateur trouver la clé. « Il faut, nous dit-il, que quelqu’un meurt pour qu’un autre vive ». À partir de ce postulat, il réalise un film d’une beauté magnifique et prenante. Des images dorées avec leurs zones d’ombre et de lumière. Des personnages et des scènes qui se répondent, qui se complètent et qui pourtant gardent leur mystère. Tout l’art subtil de Kieslowski s’exprime ici, merveilleusement secondé par la beauté rayonnante d’Irène Jacob, Prix d’interprétation à Cannes en 1991.