Ce documentaire à la fibre sociale présente la lutte des ouvriers et des syndicalistes de l’entreprise Ford emmenée par Philippe Poutou, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) dont il a été le candidat à l'élection présidentielle française en 2017
Jamila Jendari et Nicolas Beirnaert se sont tous les deux rendus dans les manifestations contre la loi Travail, dite El-Khomri, pour filmer les cortèges. Après s’être rendu compte que les critiques des directions syndicales étaient très présentes parmi les plus jeunes, ils ont décidé de poser leur caméra auprès d’une équipe syndicale. Quoi de mieux que les syndicalistes de chez Ford, qui avaient réussi à maintenir leur usine ouverte dix ans auparavant face au mépris de Sarkozy ?
En effet, en 2011, les ouvriers de Ford à Blanquefort sauvent leur usine et ses mille emplois. La joie de la victoire laisse rapidement place à de nouvelles craintes de fermeture. Celles-ci finissent par devenir réalité, jusqu’à l’arrêt définitif des chaînes de montage en 2020. Il nous reste la colère retrace leur dernière année de combat, dressant le portrait d'un groupe emmené par Philippe Poutou.
Ce documentaire au titre évocateur traite de la colère des ouvriers face à l’impuissance des pouvoirs publics de sauver leurs emplois. Une colère qui n’est pas explosive mais contenue, ravalée parce qu’il n y a pas véritablement de rapport de force qui lui permettrait de s’exprimer.
Une lutte menée avec énergie et humour, faite d'espoirs et de doutes.