Tout autant que Virgine Efira, le cinéma français ne peut plus compter sans Laure Calamy, actrice multi-facettes, aussi à l’aise dans la comédie que le drame. Dans Bonne conduite, thriller burlesque façon Dupieux, elle campe une formatrice en prévention routière aux méthodes pas très orthodoxes…
En effet, son personnage, Pauline, qui travaille dans un centre de récupération de points le jour, se transforme en serial killeuse de chauffards une fois la nuit tombée…
« Comme je ne me sentais pas de me lancer tout seul dans son aventure, et que je voulais qu’il tienne plus du thriller que de la comédie, j’ai proposé à Laurent Vayriot, qui n’a jamais écrit que des polars, de travailler avec moi. Je lui ai confié la structure de l’histoire et je me suis surtout occupé des blagues. Je pensais beaucoup à Fargo des frères Coen. Mais au final, Bonne conduite est beaucoup plus orienté comédie. J’avais aussi dans ma ligne de mire l’esprit de Rebelles d’Allan Mauduit avec Cécile de France, Yolande Moreau et Audrey Lamy. Au bout du compte, mon film a un côté plus mille-feuilles : il alterne les genres. Une grande séquence d’émotion peut surgir tout d’un coup après un truc très cartoon. Cela peut déstabiliser, mais j’assume ces allers et retours incessants entre différentes atmosphères. Je suis un cinéphile compulsif. Et en tant que tel, je me suis amusé à truffer mon film de petits hommages à des œuvres que j’aime. Dedans, il y a du Usual Suspects de Bryan Singer (1995), du Seven de David Fincher (1996), du Predator de Shane Black (2018), etc. J’ai même poussé le bouchon jusqu’à appeler le chien du film Butkus, en hommage au Bullmastiff de Rocky. J’assume complètement le côté patchwork de Bonne conduite. » Jonathan Barré, réalisateur