Un scénario original avec une technique d’animation qui évolue au fur et à mesure du film pour donner vie à des personnages en terre glaise. Présenté au festival du film d’animation d’Annecy, Les Démons d’argile est une découverte du cinéma portugais
Projection précédée de la présentation de deux courts-métrages issus des stages enfants organisés par Camera-etc : Bob le petit éléphant et Carotte
Rosa est une femme d’affaires compétente et investie. Elle vit dans un monde aseptisé et ultra-connecté où le travail prend toute la place et annihile les relations sociales. Même entretenir le minimum syndical de relations familiales semble ne pas trouver place dans sa vie. Elle n’a pas gardé contact avec Marcelino, son grand-père qui l’a élevée et qui, lui, a tout fait pour maintenir un lien. Et ce matin elle reçoit un appel d’un numéro inconnu qui lui annonce le décès de Marcelino...
Elle décide alors de renouer avec son passé, son enfance, une campagne qu’elle a mise derrière elle et une manière de vivre bien différente que celle qu’elle a nourrie ces dernières années. Mais quand elle revient sur ses terres d’origine, elle découvre qu’une étrange malédiction touche le village, il n’y a plus d’eau, excepté près de la maison de son grand-père. Elle y trouve également d’étranges statuettes en argile que Marcelino a faites.
À la période où Rosa est active dans la vie moderne, l’animation est assez lisse provenant d’une technique numérique, sans charme. Quand elle renoue avec ses origines, et revient vers les choses essentielles de la vie, la technique et le scénario changent tout à coup, et nous découvrons le charme des personnages en terre glaise. C’est également un regard réflexif sur le métier d’animation que Nuno Beato pose à travers l’histoire de Rosa. Une œuvre originale et philosophique à découvrir exceptionnellement à Liège.
LUDIVINE FANIEL, les Grignoux.