Il y a deux ans, Lauriane Escaffre et Yvonnick Muller quittaient la scène des César des larmes plein les yeux après le sacre de leur court métrage Pile Poil. Aujourd’hui, les voici aux commandes d’une romance sur fond d’initiation à l’art contemporain, portée par Karin Viard et Grégory Gadebois
Maria est aide-ménagère. Mariée depuis 25 ans, réservée, timide et maladroite, elle ne quitte jamais son carnet à fleurs dans lequel elle écrit des poèmes en secret. Lorsqu’elle est affectée à l’École des Beaux-Arts, elle rencontre Hubert, le gardien fantasque de l’école, et découvre un lieu fascinant où règnent la liberté, la créativité et l’audace… Dans ce monde si nouveau, Maria, qui a toujours été dévouée et discrète, va-t-elle enfin se laisser envahir par la vie ?
Ah, si toutes les comédies romantiques pouvaient ressembler à ça ! Non pas que Maria rêve soit un miracle d’originalité ou qu’il casse radicalement les codes de la rencontre amoureuse, mais le tandem Escaffre-Muller dessine une bluette aussi fondante en bouche qu’une friandise de chef. Ce qui fait la différence et lui confère une magie délicieusement charmante, c’est la poésie qui s’infiltre dans toutes les pores du film. Poésie dans la relation qui se noue entre cette femme de ménage joliment lunaire et ce gardien d’école faussement bourru, poésie dans la rencontre de ces deux grands cœurs, poésie dans la manière dont sont croqués ces jolis personnages mi-taiseux mi-décalés, et enfin poésie inspirée par les lieux, la réputée école des Beaux-Arts, servant à la fois de cadre et d’inspiration artistique, offrant notamment un support à quelques scènes magnifiques où l’art et la rêverie se mêlent à l’amour naissant.
Porté par deux comédiens nourrissant une alchimie joliment inspirante, Maria rêve s’érige en conte confectionné dans la douceur, la tendresse, la beauté. Et si nous aussi nous rêvions avec Maria ?