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affiche du film Caro diario

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Caro diario

  • Titre original
    Journal intime
  • Réalisé par
    Nanni Moretti
  • Interprété par
    Nanni Moretti, Giovanna Bozzolo, Jennifer Beals
  • Distributeur
    Cinéart
  • Langue
    italien
  • Pays d'origine
    Italie
  • Année
    1993
  • Durée
    1 h 40
  • Version
    Version originale sous-titrée en français
  • Type
    Classique
    Comédie
    Biographie
  • Date de sortie
    2022-07-06
  • Récompenses

    Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 1994

Sorti sur les écrans italiens en 1993, Caro diario (Journal intime) emmène le spectateur dans un voyage estival au cœur de la société italienne. Autobiographique, burlesque, drôle et moraliste, cette virée raconte une partie de la vie du réalisateur en trois chapitres savoureux. Trois films en un pour raconter l’amour de Rome, de l’art et de la vie

Comme son titre le suggère, Caro diario est le film le plus personnel de Moretti. Le point de vue, l’humour, le ton sont ceux, éminemment subjectifs, du réalisateur. Le film commence par une invitation toute simple à flâner dans les rues de la capitale italienne. Dans la deuxième partie, la causticité de Moretti à l’égard de ses concitoyens est drôlissime. Les habitants de l’île de Salina se révèlent soumis au diktat de leur progéniture : impossible d’utiliser le téléphone, celui-ci étant immanquablement accaparé par les terribles bambini. Plus tard, sur les pentes du Stromboli, son vieux pote qui avait renoncé à la télévision craque : tombant sur une poignée de touristes américains, il ne résiste pas au besoin impérieux de leur demander où en est la liaison de Sally Spectra avec son amant dans Amour, Gloire et Beauté. Un télescopage improbable dont Moretti a le secret.

L’humour se fait plus grinçant mais tout aussi percutant dans Les Médecins. Atteint d’un prurit tenace, le réalisateur consulte tout ce qui existe dans la capitale en matière de dermatos, d’allergologues et autres acupuncteurs. Sa déambulation d’un médecin à un autre en quête du bon diagnostic amuse, mais sonne aussi comme un règlement de comptes a posteriori. Un parcours du combattant qui, s’il relève de la farce, est en réalité inspiré d’un épisode compliqué de la vie du cinéaste. Un chapitre à la fois drôle et amer qui se clôt sur la plus saine des prescriptions : boire un grand verre d’eau et regarder la vie dans les yeux.

Les trois balades – urbaine, estivale et médicale – auxquelles Moretti nous convie sont l’occasion pour le réalisateur de placer ici ou là des coups de cœur artistiques. Parfois même en forme de clins d’œil. Cinématographiquement, c’est Jennifer Beals, l’actrice de Flashdance, adulée par Moretti, qu’il croise incidemment au détour d’une rue. Quant à la musique originale de Nicola Paviano, elle s’accorde parfaitement à la proposition de cinéma, mais le film compte aussi plusieurs morceaux connus. Une des séquences les plus fortes : lorsque Moretti, sur les notes du Köln Concert de Keith Jarrett, pousse jusqu’à l’endroit même où Pasolini fut assassiné.

Fiche PDF du film