Trois ans exactement après l’incendie qui a ravagé la cathédrale parisienne, la sortie sur grand écran de Notre-Dame brûle plonge le public dans un film spectaculaire en retraçant, heure par heure, le travail des hommes et des femmes – pompiers, architectes, policiers – qui ont conjugué leurs forces pour sauver ce monument emblématique de la capitale française
Jean-Jacques Annaud est un habitué des grosses productions. De Deux Frères à Sept ans au Tibet, en passant par L’Ours ou encore Le Nom de la rose, c’est peu dire que le cinéaste sait jongler avec les budgets colossaux. Notre-Dame brûle a pu compter sur un budget de production de 30 millions d’euros, mais il a bien entendu été impossible pour le cinéaste de tourner dans la cathédrale. Pas mal de prises de vue ont donc été réalisées dans d’autres édifices religieux, à Amiens, Bourges ou Sens. Annaud a aussi fait appel au public pour récupérer des images filmées par des amateurs, le jour de l’incendie. En mixant ainsi des prises de vue de scènes d’incendie reconstituées sur des maquettes géantes en studio et de vraies images d’archives, le réalisateur fait une proposition de cinéma de fiction qui peut s’enorgueillir d’avoir la rigueur du documentaire. Le cinéaste a aussi travaillé en étroite collaboration avec les pompiers de Paris pour s’assurer du réalisme du scénario, qu’il cosigne avec Thomas Bidegain (scénariste de Jacques Audiard, entre autres).
Le récit se concentre sur les 24 heures qui se sont écoulées jusqu’au petit matin du 16 avril. Il retrace le défi pour les services de secours d’avoir été prévenus avec tant de retard ainsi que la gageure d’acheminer hommes et matériel à travers les embouteillages parisiens et la foule des badauds. Il parle aussi du combat périlleux de ceux et celles qui ont été confrontés à un incendie monstrueux, et dont, en fin de nuit, l’expertise et le courage ont triomphé.
LES GRIGNOUX