Christophe Barratier, le réalisateur des Choristes, adapte le troisième tome des Souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol et signe un film familial pour petits et grands, tendre, lumineux et empli de nostalgie, qui s’inscrit tout à fait dans la continuité des adaptations d’Yves Robert
Marseille, juillet 1905. Le jeune Marcel Pagnol vient d’achever ses études primaires. Dans trois mois, il entrera au « lycée ». Trois mois… une éternité quand on a cet âge. Car voici le temps des vacances, les vraies, les grandes ! Enfant de la ville, il a hâte de retrouver ses chères collines d’Aubagne et d’Allauch, celles de La Gloire de mon père et du Château de ma mère. Il y retrouve avec bonheur la nature, les grands espaces et surtout son ami Lili, toujours prêt à partager de nouvelles aventures à l’âge où le temps de l’insouciance laisse place à celui des secrets.
Le Temps des secrets raconte ce passage de l’enfance à l’adolescence, ce moment où l’on perd un peu de son insouciance et que l’on prend doucement conscience des nuances sociales qui nous séparent les uns des autres. Cet été-là, Marcel tombe amoureux d’Isabelle Cassignol, la fille d’un prétendu grand poète en vacances à La Treille. Isabelle vit dans un château, joue du piano et vouvoie ses parents. Elle dédaigne les manières de Marcel et juge ses mains trop terreuses. Tous ces détails amènent Marcel à regarder autrement le monde qui l’entoure, les habitudes de sa famille et celles de son ami Lili, enfant des collines et fils de paysans. En même temps que ses premiers émois sentimentaux, il découvre ce que sont l’admiration, la honte et la culpabilité, ainsi que le lot d’émotions que celles-ci charrient.
Il a cet âge – si important – où l’adoration qu'il porte à ses parents vacille légèrement, et Marcel ne se montrera pas toujours tendre avec eux (merveilleusement interprétés à l’écran par Guillaume De Tonquédec et Mélanie Doutey).
Christophe Barratier parvient à faire renaître tous les éléments qui ont fait le succès des précédentes adaptations de Pagnol : l’attachement à la nature, au pittoresque des villages provençaux, à l’accent du Sud et à sa famille, lieu où converge toute la nostalgie de l’enfance.
ALICIA DEL PUPPO, les Grignoux