Josée, le tigre et les poissons est un film d’animation japonais qui marie subtilement humour, mélancolie et poésie. On y fait la rencontre de deux êtres qu’a priori tout oppose. Entre ces deux personnages se tissera une belle relation, d’abord d’amitié, puis d’amour
Josée, jeune fille paraplégique depuis son plus jeune âge, vit dans son propre monde entre la peinture, les livres et son imagination débordante. Tsuneo est en faculté de biologie marine. Il aimerait poursuivre ses études au Mexique, où il pourra enfin vivre son rêve de plonger dans les eaux tropicales. Pour cela, il lui faut de l’argent, et il cherche donc des petits boulots. Et, justement, un boulot lui tombe littéralement dessus quand il entre en collision avec Josée. Suite à cette rencontre accidentelle, la grand-mère surprotectrice de Josée engage Tsuneo comme aide-soignant à temps partiel. Josée se révèle exigeante et obstinée, mais Tsuneo est patient et affable. Ils apprennent à se connaître et s’apprécier. Hélas, des nuages se profilent à l’horizon et chacun d’entre eux devra repenser son avenir…
Le dessin des traits de chacun des personnages est assez réaliste pour laisser filtrer toutes les nuances des sentiments exprimés. Les ambiances de ton pastel s’adaptent aux humeurs ténébreuses, tandis que les instants heureux se parent de couleurs flamboyantes.
De ce récit vibrant de poésie se dégage une telle humanité que même ceux qui sont habituellement peu adeptes d’œuvres d’animation se laisseront facilement convaincre par cette ode tragique et tendre à l’amour.