En suivant Jean-Baptiste, un militant de la société civile qui est né et a grandi à Kalsaka, le réalisateur Michel K. Zongo découvre l’univers de ce petit village pour y dévoiler le pillage et les conséquences environnementales de l’exploitation de l’or par une multinationale
Situé au nord-est du Burkina Faso, le village est entouré de collines qui contiennent en quantité ce métal précieux que tout le monde recherche : l’or.
Les habitants de ce village vivaient de leurs terres mais tout cela a pris fin avec l’arrivée d’une multinationale minière, qui a exproprié les propriétaires terriens locaux et exploité les ressources naturelles. L’État burkinabé a en effet délivré plusieurs permis d’exploitation à des sociétés minières à partir des années 2000. Cela a marqué le début du boom minier, la « ruée vers l’or ». La première mine d’or à ciel ouvert a été construite en 2006 par la société britannique Kalsaka Mining SA pour extraire 18 tonnes d’or en 10 ans. Après six ans d’exploitation, en 2013, la mine a fermé et a légué un héritage de désastres sociaux et environnementaux, laissant derrière elle 3 000 habitants sans infrastructures sociales de base et une population socialement désorganisée par la perte du niveau de vie suite à la période d’exploitation de la mine. De nombreux paysans ont perdu leurs terres arables contre la promesse d’une compensation absurde qu’ils n’ont en fait jamais reçue.Pas d’or pour Kalsaka est une immersion dans le combat de ces hommes et femmes courageuses et déterminées à dénoncer le pillage et l’injustice et à revendiquer leurs droits et leur dignité.