Cet ovni d’origine belge complètement barré a été sélectionné en 2020 dans le plus célèbre des festivals de films indépendants : Sundance ! On y suit les pérégrinations de deux frères quelque peu revêches à la recherche du toutou de leur maman…
Il y a deux ans, la Fédération Wallonie-Bruxelles a mis en place une nouvelle aide destinée aux productions dites « légères ». Une aide assez conséquente pour rassembler une équipe de professionnels autour d’un projet de long métrage, mais pas assez pour que celle-ci puisse employer les grands moyens.
Ce genre de production suppose un tournage rapide, une équipe motivée et sur le front, ainsi qu’un esprit collectif créatif capable d’imaginer au pied levé de nouvelles solutions. C’est grâce à ce soutien qu’a vu le jour Fils de plouc, l'un des premiers films à en avoir bénéficié, et son histoire foutraque située au cœur de Bruxelles…
Issachar (Maxi Delmelle) et Zabulon (Harpo Guit, l’un des réalisateurs) ont un problème. Ils ont égaré Jack-Janvier, le chien de leur mère, qui est aussi la prunelle de ses yeux. Celle-ci leur donne vingt-quatre heures pour la retrouver, sans quoi elle leur coupera les vivres. Obligés d’être solidaires dans cette quête canine alors qu’ils ont plutôt tendance à vouloir s’étriper, les deux frères vont parcourir Bruxelles, prêts à tout (et vous n’avez pas idée de ce que peut signifier « tout » dans cet univers décalé) pour le retrouver. Cette poursuite les mènera des quartiers chauds de la capitale à une garderie pour enfants, en passant par un garage transformé en studio de tournage de clips et un club échangiste fétichiste de chiens.Incroyablement dynamique, le film nous transporte d’un endroit à un autre, dans le flux improbable des pensées de ces deux anti-héros dont toute nouvelle illumination est pire que la précédente. Mais on y navigue avec plaisir, abasourdis par l’imaginaire sauvage des deux réalisateurs, Lenny et Harpo Guit, frères eux aussi.