Devenu culte au fil du temps et marquant chaque génération depuis sa sortie, ce film d’une grande drôlerie, véritable hymne à la joie de vivre, est peut-être la plus belle comédie musicale jamais tournée !
Don Lockwood et Lina Lemont forment le couple star du cinéma muet à Hollywood. Quand le premier film parlant sort, tous deux doivent s’accommoder et tournent leur premier film du genre. Si Don maîtrise l’exercice, la voix désagréable de Lina menace le duo. Kathy, une chanteuse, est engagée pour doubler la jeune femme, mais celle-ci devient un obstacle entre Don et Lina, ce qui n’est pas du goût de cette dernière…
Une période dorée du cinéma hollywoodien, dit-on, celle des années 1950, époque des studios et des producteurs tout puissants. Et un chef-d’œuvre en 1951 : Chantons sous la pluie, cité régulièrement parmi les plus grands films de tous les temps. À juste titre : Singin' in the rain a des vertus hautement roboratives et sa joie de vivre est contagieuse.
L’histoire est à l’avenant, burlesque, d’une drôlerie irrésistible et on ne le dit pas assez. On pense évidemment à toutes ces stars dont la carrière fut brisée par l’avènement du parlant. Que Hollywood revienne, de manière sarcastique, sur ces destins professionnels fauchés, voilà qui ne manque pas de culot, puisqu’on sait que son implacable recherche de profit ne s’est pas embarrassée de considérations morales, lorsqu’il s’est agi de congédier bon nombre de comédien·ne·s du muet !
Bien sûr, le happy end s’accommode d’une morale à peu de frais. Toutefois, la réflexion qu’il suscite dépasse de beaucoup la simple histoire d’une rivalité sur fond de star-system : il démystifie le cinéma, cette grande usine à rêves fondée sur l’illusion, qu’une force de persuasion rend si attrayante, quand bien même nous en connaîtrions les arcanes…