Avec sa patte habituelle, intimiste, foutraque et diablement touchante, Maïwenn nous emmène dans le malstrom d’émotions qui suit immanquablement la mort d’un proche, et double le deuil d’une quête identitaire. Labellisé Cannes 2020
On entre en immersion immédiate avec une famille, tumultueuse comme toutes les familles, venue rendre visite au grand-père pour le fêter dans sa maison de retraite. Pas d’explication à propos de qui est qui, les générations se suivent et les caractères s’opposent, comme on le voit avec l’une des filles du patriarche inflexible, volontiers vacharde, ou avec Neige (Maïwenn), petite-fille à fleur de peau, animée d’un amour sincère pour le grand-père, blessée par la moindre remarque. On feuillette un album de famille, l’Algérie quittée par le grand-père, l’Algérie inconnue, pan de vie mystérieux dont le grand-père n’a jamais rien dévoilé.
Les Grignoux