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Extrait du dossier pédagogique
réalisé par Les Grignoux et consacré au film
La Fête est finie
de Marie Garel-Weiss
France, 2018, 1h33

Ce dossier, destiné aux enseignants du secondaire qui verront le film La Fête est finie avec des adolescents et adolescentes à partir de quinze ans environ, propose plusieurs animations à mener en classe avant et après la vision du film.

L'extrait ci-dessous est consacré à une réflexion sur les principaux thèmes du film.

Les thèmes du film

Le phénomène de la dépendance représente un thème central dans le film de Marie Garel-Weiss, mais il est toutefois abordé selon un angle inhabituel : le point de vue de deux jeunes filles qui veulent s'en sortir et nouent une amitié fusionnelle, en dépit des règles du centre de désintoxication où elles viennent d'entamer une cure. Leur rencontre permet entre autres à la réalisatrice de cristalliser les enjeux de la réussite sur l'évolution de leur relation, jusqu'à établir en quelque sorte un parallèle entre addiction à la drogue et dépendance affective. Elle permet par ailleurs aussi d'aborder, via leur comportement et leurs échanges, leur personnalité ainsi que des morceaux de leur histoire personnelle et familiale.

C'est donc sur ces différentes thématiques que nous proposons maintenant de revenir avec les participants.

Concrètement

Reprenons les mots de la liste utilisée lors de l'activité précédente et recopions-les au tableau de la classe. Demandons aux participants de réfléchir aux rapprochements que l'on peut effectuer entre tous ces termes de façon à dégager quelques grandes familles thématiques et/ou axes d'analyse. Cette activité sera de préférence réalisée en petits groupes de participants. Après une demi-heure environ, invitons-les à partager le fruit de leur réflexion en grand groupe, l'objectif étant d'échanger avis et points de vue dans le cadre d'un débat démocratique, sans nécessairement parvenir à un consensus.

Commentaires

Organiser les mots de la liste en grandes familles devrait faire apparaître quelques dimensions importantes du film de Marie Garel-Weiss. Par exemple, la réflexion autour des termes proposés permet d'emblée d'inscrire le phénomène de la toxicomanie (dépendance*, drogue*, manque*, rechute*) dans un cadre beaucoup plus large que l'environnement spécifique des consommateurs de stupéfiants. Toute l'iconographie attendue d'un film sur le sujet – l'univers fermé et marginal des toxicomanes à travers la recherche constante de produits, les activités clandestines liées à leur financement (deal, prostitution, vol…), une vie au jour le jour, en rue ou dans lieux souvent glauques, la prise de produits, la manifestation de leurs effets ou encore les crises de manque… – est absente du film pour certains de ces aspects et limitée à la seule séquence de rechute pour d'autres.

Tout l'accent est mis par contre sur l'intensité de la dépendance au produit et l'énorme difficulté qu'il y a à s'en défaire une fois que l'on a choisi d'y mettre un terme. C'est d'ailleurs à ce moment précis que débute l'action de La Fête est finie, juste après une courte scène de prologue montrant Céleste se faire renverser par un véhicule alors qu'elle tentait avec beaucoup de nervosité d'accoster les automobilistes pour se faire un peu d'argent. Sans se connaître, les deux jeunes filles prendront ensuite le même train et arriveront ensemble au centre d'aide aux toxicomanes, là où tout semble devoir se jouer : leur liberté, leur autonomie, leur avenir, leur vie…

Des mots comme souffrance*, fuite*, combat* ou encore détermination* peuvent former une nouvelle famille sémantique révélant une évidente dimension psychologique. Nous apprenons ainsi que Céleste et Sihem portent chacune une blessure profonde liée à leur histoire personnelle et familiale : la perte d'un bébé pour l'une et l'absence d'un père pour l'autre.

L'entrée dans le monde de la consommation de stupéfiants semble donc correspondre pour les deux jeunes filles à un désir d'échapper une réalité trop douloureuse. Or la détermination dont elles font preuve pour s'en sortir et le difficile combat qu'elles vont mener pour retrouver une vie normale révèlent chez elles une grande force de caractère, cela en dépit de leur rechute et de leur réticence à accepter les règles du centre.

Émerge enfin une double dimension environnementale, qui se traduit dans le film par la confrontation de Céleste et de Sihem à deux cadres de vie très différents – l'austérité* et les règles* de la vie au centre, l'autonomie et la liberté* qu'offre un espace à soi, les influences* extérieures à travers leurs rencontres… –, et sociale, par une approche des liens qu'elles entretiennent avec les autres et en particulier avec leurs proches (amitié*, marginalité*, famille*, société*).

Prolongement

En guise de prolongement à cette activité, distribuons aux participants un exemplaire de l'encadré reproduit ci-dessous et octroyons-leur une vingtaine de minutes pour réfléchir à quatre propositions, identifier parmi elles celle qui correspond le mieux, selon eux, à l'intention principale de Marie Garel-Weiss lorsqu'elle a réalisé La Fête est finie et justifier leur choix à l'aide d'éléments concrets du film.

Votre avis…

Selon toi, quelle est l'intention de Marie Garel-Weiss, la réalisatrice du film?

Justifie ta réponse en faisant référence à des éléments de La Fête est finie

La réalisatrice a voulu… Mes arguments
… dresser le portrait de deux jeunes filles fragilisées par leur histoire familiale
… dépeindre une histoire d'amitié très forte entre deux jeunes filles
… montrer combien il est difficile de sortir de la dépendance
… souligner la responsabilité de la société dans la prévention et le traitement de la toxicomanie
Autre :

Affiche du film


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