classes sociales
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amour
culture culturel culturelle
domination
Pas son genre met en scène une romance amère : Clément et Jennifer s’aiment, oui, mais Jennifer et Clément ne sont pas du tout du même monde. Jennifer est coiffeuse à Arras et Clément est parisien, prof de philo et essayiste. Tout, excepté leur attirance physique, les oppose : style, manières, loisirs, type de fréquentation, milieu social, éducation, mode de vie, milieu professionnel, ainsi que leur manière d’envisager l’avenir et la relation de couple. Le réalisateur Lucas Belvaux cherche à explorer comment le sentiment amoureux se fraye un chemin entre les déterminismes sociaux dont chaque individu hérite en naissant dans tel ou tel milieu.
Intéressé de longue date par le comportement humain et les rapports de force entre les classes sociales (ouvrière, moyenne, bourgeoisie, haute bourgeoisie), Lucas Belvaux, en adaptant le roman éponyme de Philippe Vilain, observe cette fois l’action des déterminismes sociaux sur ce sentiment réputé libre de toute contrainte matérielle et qui relèverait presque uniquement d’une pulsion incontrôlable : l’amour romantique. En grossissant les traits de caractère de ses personnages jusqu’à les rendre presque caricaturaux, le réalisateur livre un film « laboratoire », où l’amour serait testé à l’épreuve des classes sociales.
Ce dossier pédagogique consacré à Pas son genre s'adresse aux enseignants du secondaire qui verront ce film avec leurs élèves (à partir de 14 ans environ) ainsi qu'aux animateurs en éducation permanente qui souhaiteraient aborder ses principaux thèmes avec un large public. Il propose plusieurs animations à mettre en œuvre rapidement après la projection, à propos notamment de la description sociale donnée par le film et de l'évolution de la relation entre les deux personnages principaux.