Medias
Journal & grilles Appli mobile Newsletters Galeries photos
Medias
Journal des Grignoux en PDF + archives Chargez notre appli mobile S’inscrire à nos newsletters Nos galeries photos
affiche du dossier À perdre la raison

Thématiques abordées

Psychologie,Éthique, éducation, moeurs,Société

Aspects du film analysés

Vérité et fiction,Personnages,Sens du film,Mise en scène,Scénario

Mots-clés

fait divers
meurtre meurtres
norme normalité
folie aliénation mentale
mariage couple
enfants enfance



À perdre la raison

de Joachim Lafosse

  • Indication
    Belgique, 2012, 1h54
  • Genre
    Drame/Comédie,
  • Public scolaire
  • Format PDF
    32 pages, 210 x 297, 5,6€
Consulter un extrait

Murielle, jeune institutrice, est demandée en mariage par Mounir, un garçon de son âge dont elle semble sincèrement amoureuse. Bientôt, le père adoptif de Mounir, le docteur Pinget, leur propose de s’installer dans le vaste appartement qu’il occupe et où se trouve son cabinet. Les années passent, et Murielle met au monde une, deux, trois filles et enfin un garçon. La vie apparemment confortable du trio se révèle cependant insupportable pour la jeune femme qui s’enfonce progressivement dans la dépression. Jusqu’à basculer dans le drame le plus horrible qui soit…
Joachim Lafosse s’est inspiré d’un fait divers qui a récemment marqué l’opinion publique en Belgique, mais son film se présente bien comme une fiction qui sonde, à travers ce cas extrême, les ressorts cachés de la psyché humaine. Comme Flaubert avec Madame Bovary, comme d’autres écrivains et cinéastes, il privilégie la compréhension sur le jugement et il analyse avec une grande finesse des mécanismes qui restent habituellement inaperçus, même s’il ne nie évidemment pas l’horreur des actes commis.
En interrogeant les limites extrêmes de l’humanité qui est en nous, À perdre la raison ne manquera pas d’interpeller les jeunes spectateurs et de susciter débats et réflexions. Il retiendra ainsi l’attention des professeurs de morale (laïque et confessionnelle) ainsi que de sciences humaines en posant notamment la question de la normalité (et inversement de l’anormalité). La qualité artistique du film de Joachim Lafosse, servi par une interprétation remarquable (en particulier d’Émilie Dequenne, récompensée d’un prix d’interprétation à Cannes), intéressera également les professeurs de littérature et de cinéma.

Le dossier pédagogique consacré à ce film reviendra d'abord sur la question de la vérité et de la fiction puisque le film se base de façon plus ou moins lointaine sur un fait divers criminel. Il s'attachera ensuite à expliciter le point de vue que le cinéaste a choisi dans le traitement de cet événement. Si l'auteur privilégie une approche fondée sur la compréhension plutôt que sur le jugement moral, il convient sans doute de préciser les modes de compréhension qui sont suggérés (sinon esquissés) dans le film et qui méritent d'être explicités et débattus.
Enfin, l'on reviendra sur le travail de mise en scène de Joachim Lafosse qui, à rebours de toute tentation spectaculaire, privilégie sans doute l'empathie avec ses personnages, que ce soit par les cadrages, l'utilisation des lieux ou encore le recours à des musiques additionnelles.


Tous les dossiers - Choisir un autre dossier