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L'éducation au cinéma est née pratiquement avec le Septième Art et s'est développée notamment dans le cadre des ciné-clubs depuis l'entre-deux-guerres jusqu'aux années 1970. Ensuite, elle a pénétré avec des bonheurs divers dans le monde scolaire tout en conservant sa place dans les cinémas d'art et essai. Mais, à partir des années 1960, sont apparus de nouveaux médias comme la télévision, l'ordinateur, les jeux vidéos, les appareils de prise de vue numériques, les téléphones portables, le réseau Internet… Tous ceux-ci ont pris une place croissante dans notre monde et ont suscité en réaction un exigence nouvelle d'une éducation générale aux médias.
Mais quelle est alors la place de l'éducation au cinéma dans l'ensemble du système éducatif scolaire et non scolaire ? Le cinéma doit-il être apprécié comme un art et prendre place dans l'éducation artistique ? Doit-il au contraire être considéré comme un média, un dispositif de communication à distance essentiellement soumis à des contraintes sociales de production, de diffusion et de réception ? Ou bien y a-t-il des raisons qui justifieraient une éducation au cinéma spécifique, différente de celle des autres arts comme des autres médias ?
L'étude proposée ici ne prétend pas apporter de réponse définitive à toutes ces questions mais propose une réflexion générale sur la notion de « genre » médiatique qui permet à la fois d'inscrire le cinéma dans l'ensemble des médias tout en préservant sa spécificité notamment artistique. Cette réflexion portera plus précisément sur les compétences que tout spectateur devrait acquérir pour aborder de façon consciente et maîtrisée les films et plus largement la diversité des médias audiovisuels.