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Deux ans après Sept ans de réflexion, Comencini assaisonne le succès hollywoodien de Billy Wilder à la mode italienne avec ce film choral, satire délectable – et touchante – du mâle italien !
C’est l’été, les maris laissent femmes et enfants à la mer, et regagnent Rome, espérant, peut-être, profiter de cette liberté qu’ils envient tant à leurs amis célibataires et coureurs de jupons.
Maris en Liberté prend la forme d’une parenthèse estivale et ludique, dans la Rome des années cinquante. C’est autour de l’histoire du jeune marié Mario (Renato Salvatori), qui pense naïvement pouvoir s’offrir la compagnie d’une jeune peintre sans conséquences, que gravitent les histoires des autres compères. Chacun entend profiter de la folie des beaux jours à sa manière : Giacinto parvient à inviter sa voisine pulpeuse une journée au bord de la mer, Ciccio réalise un rêve de toujours en adoptant un chien pour le mois, Fernando calme ses excès de jalousie envers sa femme comme il peut, et enfin, Alberto, le tant admiré célibataire volage, s’évertue à dissimuler à son entourage sa fiancée.
Le film s’inscrit dans l’histoire de la comédie italienne à la fois par son sujet, à savoir la société italienne vue par elle-même, le mode d’écriture du scénario (pas moins de sept scénaristes y ont contribué) et par la mise en scène, drolatique, pétillante et populaire.
Luigi Comencini demeure une figure incontournable de la comédie italienne d’après-guerre, notamment grâce à Pain, amour et fantaisie (1952). Maris en liberté témoigne du même engouement en se fondant sur les comiques de situation et de caractère.
