Pour ses débuts à la réalisation, Aaron Sorkin (scénariste de The Social Network, Steve Jobs) porte à l’écran les mémoires de Molly Bloom, une ancienne skieuse devenue organisatrice de tournois de poker clandestins.
Nous voilà sur les pistes enneigées du Colorado. Une adolescente nous fait partager ses prouesses dans l’exercice périlleux du saut à ski acrobatique. Mais deux accidents consécutifs vont l’éloigner des pistes.
Elle s’offre une année sabbatique à Los Angeles avant de reprendre ses cours et travaille dans un bar à cocktail où elle brille de mille feux. Un habitué l’engage comme assistante dans l’organisation de parties de poker clandestines. Fine mouche, elle apprend vite les ficelles du métier et finira par ouvrir son propre cercle dans la suite d’un hôtel cinq étoiles. La mise d’entrée sera de 250 000 $.
Très vite, les stars hollywoodiennes, les millionnaires et les grands sportifs accourent. Le succès est immédiat et vertigineux. Acculée par les agents du FBI, menacée par la mafia russe et harcelée par des célébrités inquiètes qu’elle ne les trahisse, Molly Bloom se retrouve prise entre tous les feux…
Encore une incarnation magistrale proposée par l’actrice Jessica Chastain qui, dans le rôle de Molly, jongle avec brio avec différentes postures : sportive émérite sur les pistes de sky, fatale beauté autour de la table de poker, magicienne des chiffres et combines en coulisses, femme décidée à défendre son intégrité devant les tribunaux.
Il n’est pas nécessaire de connaître les règles du poker pour suivre le film. Celui-ci nous emporte dans son tempo d’enfer, ses répliques soignées et pétaradantes et mine de rien nous donne à réfléchir sur une société où des nantis s’offrent de l’adrénaline en perdant quelques centaines de milliers de dollars en une nuit.